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Fig. 122. — Bateau à vapeur faisant le service d’omnibus sur la Seine à Paris (Modèle à roues).


hélice. Pour les roues à aubes, il suffit d’imprimer à l’axe des roues une vitesse modérée ; quand il s’agit de l’hélice, il faut, au contraire, transmettre à ce propulseur un mouvement excessivement rapide ; dans ce dernier cas, on est obligé, pour ne pas trop multiplier les engrenages ayant pour effet d’augmenter la rapidité primitive de la machine, de faire usage de types particuliers de machines à vapeur.

Machines à vapeur des bateaux à roues. — Un type de machine fréquemment employé pour les bateaux ou navires à roues, est la machine de Watt. Ces machines, qui ont été les premières en usage dans la navigation, sont, à la vérité, lourdes et encombrantes ; mais ce sont celles qui offrent la plus grande solidité, qui sont les moins sujettes aux avaries, qui peuvent supporter le travail le plus long et le plus soutenu.

Les machines du type Watt employées à bord des bateaux et des navires, étant fort peu différentes dans toutes leurs dispositions, de celles qui sont en usage dans les usines, c’est-à-dire des machines fixes, nous n’aurons pas à nous étendre ici sur leur description. La seule différence à signaler entre les machines à basse pression de nos usines et celles des bateaux ou navires, se rapporte à la place occupée par le balancier. Dans les bateaux, où l’espace a besoin d’être ménagé, on ne pourrait établir sans beaucoup d’inconvénients le haut et volumineux balancier qui, dans la machine de Watt, s’élève au-dessus du cylindre ; on le dispose donc au-dessous, à l’aide d’une tige articulée qui sert de moyen de renvoi. C’est, comme nous l’avons déjà dit, la disposition que Fulton avait employée sur le Clermont, son premier bateau à vapeur. Le ba-