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Fig. 15. — Galilée consulté par le duc de Florence (page 30).
CHAPITRE IV

naissance de la physique moderne. — découvertes de torricelli et de pascal. — expérience de périer sur le puy-de-dôme. — invention de la machine pneumatique. — application de ces découvertes à la création d’un moteur universel.

Cependant le moment approchait où les vagues et confuses notions de la physique du moyen âge allaient faire place à une science positive. L’institution de la physique moderne date, avons-nous vu, de la mort de Galilée. On aurait dit que les sciences n’attendaient que la mort de l’illustre philosophe pour prendre l’essor qu’elles devaient à son génie. La découverte du baromètre par Torricelli et Pascal, marqua le premier pas de la physique naissante. Comme cette grande découverte se lie de la manière la plus étroite à celle de la machine à vapeur ; ou plutôt comme la machine à feu proposée par Denis Papin, en 1690, n’est que la conséquence et l’application des faits mis en lumière par suite de l’invention du baromètre, nous devons rappeler la série des circonstances qui amenèrent les physiciens du xviie siècle à découvrir les effets de la pression atmosphérique.

En 1630, le doux et modeste Torricelli, qui, comme Pascal, devait mourir à trente-neuf ans, étudiait les mathématiques à Rome, et manifestait les dispositions brillantes qui devaient le placer bientôt au rang des premiers géomètres de son époque. Il se lia intimement avec Castelli, le disciple chéri de Galilée. Castelli retira le plus grand profit, pour ses travaux, des conseils du jeune mathématicien romain, et en retour, il communiqua à son ami les découvertes et les vues scientifiques de Galilée. C’est ainsi que Torricelli fut amené à connaître le fait qui devait donner