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s’applique contre le rail pendant que l’autre s’en éloigne, c’est la voie intermédiaire, représentée par la première aiguille, qui devient libre.

Les appareils que nous venons de décrire, servent à faire changer de direction un convoi entier, lorsqu’il est en marche. Mais il arrive constamment qu’on a besoin de transporter d’une voie sur une autre voie parallèle, les locomotives ou les wagons isolés.

On emploie, dans ce but, des appareils qu’on désigne sous le nom de plaques tournantes et de chariots de service.

Les plaques tournantes sont de grands plateaux circulaires, posés au niveau de la voie, au point de croisement de deux ou de plusieurs voies, et mobiles autour d’un pivot central. Elles portent des bouts de rails placés d’une manière symétrique, et qui viennent s’intercaler dans l’une ou l’autre des voies croisées, suivant la position de la plaque.

Fig. 187. — Système de plaques tournantes rectangulaires.

La figure 187 représente des plaques tournantes rectangulaires, c’est-à-dire garnies de rails formant un rectangle sur le disque de la plaque, et la figure 189 des plaques tournantes hexagonales, sur lesquelles les rails croisés forment un hexagone régulier ; les premières doivent desservir deux voies qui se rencontrent à angles droits, les secondes s’interposent entre trois voies qui se coupent sous des angles de soixante degrés.

Il est facile de comprendre comment ces plateaux peuvent servir à faire passer un véhicule d’une voie sur une autre. La voiture ayant été amenée jusqu’au milieu de la plaque, il suffit qu’on fasse tourner celle-ci d’un certain angle, pour que les rails occupés par la voiture, viennent se placer sur le prolongement de la voie auxiliaire. On n’a plus, dès lors, qu’à pousser la voiture tout droit sur cette voie, et de là, sur une autre plaque tournante insérée dans la voie parallèle.

La coupe de la fosse de la plaque tournante