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Fig. 326. — Alexandre Volta lit devant l’Académie des sciences, son mémoire sur la pile, en présence du premier consul Bonaparte (18 novembre 1800).

CHAPITRE IV

volta à paris. — lecture de son mémoire à l’institut. — proposition du premier consul bonaparte. — rapport de biot sur le mémoire de volta. — médaille d’or décernée à volta par l’institut de france. — prix annuels fondés par l’empereur napoléon pour les travaux relatifs au galvanisme. — suite des recherches des physiciens sur la pile. — modifications de la pile à colonne. — la pile à auge. — effets physiques obtenus avec la pile à auge, par tromsdorf, humphry davy et pepys.

Dans les derniers mois de l’année 1800, Volta et son collègue, le professeur Brugnatelli, obtinrent du gouvernement cisalpin l’autorisation de se rendre en France, pour conférer avec les physiciens de la capitale sur divers points scientifiques, et en particulier sur les phénomènes de la pile. En passant à Genève, Volta fit fonctionner son appareil devant le nombreux auditoire qui se pressait alors aux leçons de Pictet. Arrivé à Paris, il fut reçu avec la plus grande faveur par le premier consul Bonaparte, qui avait conçu la plus haute estime pour ses talents.

Le physicien d’Italie lut devant l’Institut national de France, un mémoire très-développé qui contenait l’exposé de l’ensemble de ses découvertes, et qui occupa trois séances consécutives : le 16 brumaire an IX (novembre 1800), le 18 et le 20 du même mois. Après chaque séance de lecture, Volta exécutait devant les membres de l’Institut, les expériences décrites dans son mémoire[1].

Le premier consul assistait à la deuxième

  1. On trouve une analyse de ce travail de Volta dans le tome II, p. 267, de l’ouvrage de P. Sue, improprement nommé par l’auteur Histoire du galvanisme, car il ne se compose que de l’analyse des mémoires publiés sur ce sujet jusqu’à l’année 1805.