Dans les derniers mois de l’année 1800, Volta et son collègue, le professeur Brugnatelli, obtinrent du gouvernement cisalpin l’autorisation de se rendre en France, pour conférer avec les physiciens de la capitale sur divers points scientifiques, et en particulier sur les phénomènes de la pile. En passant à Genève, Volta fit fonctionner son appareil devant le nombreux auditoire qui se pressait alors aux leçons de Pictet. Arrivé à Paris, il fut reçu avec la plus grande faveur par le premier consul Bonaparte, qui avait conçu la plus haute estime pour ses talents.
Le physicien d’Italie lut devant l’Institut national de France, un mémoire très-développé qui contenait l’exposé de l’ensemble de ses découvertes, et qui occupa trois séances consécutives : le 16 brumaire an IX (novembre 1800), le 18 et le 20 du même mois. Après chaque séance de lecture, Volta exécutait devant les membres de l’Institut, les expériences décrites dans son mémoire[1].
Le premier consul assistait à la deuxième
- ↑ On trouve une analyse de ce travail de Volta dans le tome II, p. 267, de l’ouvrage de P. Sue, improprement nommé par l’auteur Histoire du galvanisme, car il ne se compose que de l’analyse des mémoires publiés sur ce sujet jusqu’à l’année 1805.