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Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 2.djvu/299

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Le couple voltaïque, engendré par le contact du cuivre et du zinc, donne naissance à un courant électrique faible et continu, qui provoque lentement et graduellement, la précipitation du métal. Le cuivre réduit vient se déposer peu à peu dans le moule placé au pôle négatif, et au bout de quelques jours il produit, en se modelant sur les diverses inégalités de sa surface, une couche métallique qui est la contre-épreuve parfaite de l’original. Comme la dissolution de sulfate de cuivre s’épuise au fur et à mesure de la réduction du sel, on l’entretient à un degré constant de saturation, en ajoutant de temps à autre à la liqueur de nouveaux cristaux de sulfate de cuivre.

Fig. 166. — Coupe de l’électrotype de Smée.

La figure 166 donne une coupe de l’appareil galvanoplastique qui vient d’être décrit. AA est le premier vase contenant la dissolution de sulfate de cuivre ; le moule M est placé au fond de ce vase. Ce moule est attaché à un fil de cuivre f qui sort du liquide pour venir se réunir à un deuxième fil g, lequel supporte la lame de zinc Z, plongée elle-même dans l’acide sulfurique affaibli, qui remplit le second vase BB. Ce vase BB est fermé, comme nous l’avons dit, à sa partie inférieure, par un morceau de vessie qui sépare les deux liquides. Le zinc, se dissolvant dans l’acide sulfurique étendu d’eau, dégage de l’électricité, et cette électricité, passant par le fil gf (zinc et cuivre), va décomposer la dissolution de sulfate de cuivre placée dans le vase AA ; le cuivre, précipité par l’action du courant, se dépose au pôle négatif de la pile. Or, comme le moule M est attaché à ce pôle négatif, c’est sur ce moule que s’effectue le dépôt de tout le cuivre réduit ; il se trouve ainsi peu à peu recouvert et enveloppé dans toutes ses parties, par le dépôt métallique.

Fig. 167. — Électrotype de Smée.

La figure 167 représente l’ensemble de l’électrotype de Smée dont nous venons de faire connaître les éléments théoriques. Sur un vase cylindrique en cristal A, rempli d’une dissolution de sulfate de cuivre, et fermé par un couvercle de bois D, s’élève une espèce de potence, C, à deux trous, munis chacun d’une vis de pression. Le couvercle de bois D, est percé à son centre d’une ouverture, dans laquelle passe et se trouve supporté un manchon de verre, B, ouvert par le haut et fermé par le bas, au moyen d’un morceau de vessie. On place l’objet à reproduire sur un plateau E, plongeant dans le sulfate de cuivre, et attaché, au moyen d’un conducteur recourbé, à l’un des trous de la potence. Un autre conducteur recourbé supporte le zinc Z, plongé dans l’acide sulfurique étendu, contenu dans le vase supérieur.

La médaille à reproduire et le zinc qui