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d’une lentille concave-convexe. La figure 55 montre les rapports des deux lentilles convergentes qui constituent l’objectif double.

fig. 56. — Objectif, diaphragme et tube à crémaillère.

Les deux lentilles achromatiques sont placées en A (fig. 56) ; le tuyau qui les porte est mobile à l’aide d’un pignon et d’une crémaillère B. Quand l’appareil ne doit pas recevoir de lumière, il est fermé par l’obturateur D. À l’intérieur se trouve le diaphragme H, que l’on introduit par le tuyau L, quand on veut obtenir une image plus petite, et par conséquent plus nette.

L’objectif double est employé pour les portraits, parce qu’il n’exige pas, comme l’objectif simple, un éloignement considérable du sujet à reproduire. L’objectif simple ne donne pas une image aussi éclairée, aussi lumineuse que celle que fournit l’objectif double ; aussi exige-t-il une plus longue durée d’exposition que ce dernier. C’est une raison de plus pour que l’objectif double soit préféré à l’objectif simple. Dix secondes suffisent, avec l’objectif double, pour obtenir un portrait.

On sait que plus une image a d’étendue, moins elle est nette et lumineuse, ce qui se comprend très-aisément, puisque c’est la même quantité de lumière qui s’étale sur une plus grande surface. Cette circonstance oblige quelquefois à recouvrir l’objectif double d’un second diaphragme, évidé au centre de façon à diminuer encore le champ de l’objectif. On obtient de la sorte une image plus lumineuse et plus nette, parce qu’elle est devenue plus petite ; mais on perd un peu de la rapidité des opérations. Les diaphragmes se placent donc ou se retirent, au gré de l’opérateur.

La chambre noire est une boîte hermétiquement fermée, pour ne laisser aucun passage à la lumière ; elle porte à sa partie antérieure, l’objectif, et à sa partie postérieure, le verre dépoli destiné à recevoir l’image formée par l’objectif.

L’objectif est placé sur une planchette de bois, laquelle est mobile dans le sens vertical, c’est-à-dire glisse dans des rainures pratiquées aux parois de la chambre. Il en est de même de la plaque de verre, qui est mobile dans le même sens, et qui est remplacée, au moment d’opérer, par le châssis à glace contenant la plaque sensible.

Fig. 57. — Chambre noire à soufflet.

Le corps de la chambre noire se compose de deux parties, rentrant l’une dans l’autre de façon à pouvoir approcher ou éloigner l’écran de l’objectif.

On a réalisé d’une manière très-ingénieuse, la mobilité des deux parties de la chambre obscure, grâce à la disposition que représentent les figures 57 et 58. Les deux parties de la boîte constituant la chambre noire, sont réunies à l’aide d’un soufflet qui, par une dilatation ou une compression convenables, peut amener les différentes parties de l’appareil dans la position cherchée.

Tantôt la base de la chambre noire est fixe (fig. 57) et la partie mobile glisse dans une rainure pratiquée sur cette base ; tantôt elle est pliante et munie d’une charnière (fig. 58). Dans ce dernier cas, la chambre noire est portative ; car les deux parties de la base se referment après qu’on a comprimé le soufflet.