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Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 3.djvu/151

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pratiquée dans la paroi de la boîte. La lumière passant ainsi à travers la boîte, et éclairant les feuilles d’or de l’électroscope, rend possible leur reproduction par les moyens photographiques.

Cette impression photographique s’exécute par l’intermédiaire de l’objectif, E, qui vient éclairer un disque de verre dépoli, F, percé d’une fente courbe.


Fig. 92. — Disque de verre dépoli éclairé par l’objectif.
Nous représentons ce disque à part, sur une plus grande échelle dans la figure 92. Sur cette figure, l’image des feuilles d’or éclairées par la lampe et amplifiées par l’objectif, est représentée par les lettres n, n, et l’ouverture par les lettres r, r.

Le papier sensible est impressionné par l’image des feuilles d’or en passant au-devant de ce disque éclairé qui reçoit l’image des feuilles d’or. À cet effet, la boîte qui contient ce système, est munie d’un long châssis vertical, mobile de bas en haut, et d’une porte à ressort GH (fig. 91), dans laquelle glisse le porte-plaque, c’est-à-dire l’appareil qui contient le papier impressionnable à la lumière.

Fig. 93. — Porte-plaque mobile de l’électrographe et son châssis.

La figure 93 représente ce porte-plaque, glissant. C’est un châssis, IJ, muni sur un côté, de deux roulettes, qui lui permettent de monter et de descendre à l’intérieur de la boîte, et qui, d’un autre côté, est pressé par deux ressorts r, r. Une planchette, L, peut glisser dans ce châssis, de manière à découvrir le papier impressionnable à la lumière, lorsqu’on tire cette planchette par le haut du châssis.
Fig. 94. — Traînée linéaire produite sur le papier photographique.
Le déplacement du châssis est déterminé quand l’appareil est mis en fonction par le mouvement d’une horloge H, mue par un poids, P.

Voici donc ce qui se passe quand l’appareil est en fonction. Quand l’électricité atmosphérique varie d’intensité, les feuilles d’or de l’électromètre se rapprochent ou s’éloignent, suivant les variations de cette électricité atmosphérique, et interceptent la lumière de la lampe, qui a pour effet de noircir le papier sensible. Comme le châssis qui porte le papier photographique se meut de bas en haut avec lenteur et régularité, il en résulte la formation, sur le fond noirci du papier, de deux lignes blanches affectant différentes courbures.

Nous représentons à part (fig. 94) le châssis contenant le papier photographique ainsi que la traînée linéaire formée sur ce papier par le déplacement des feuilles d’or. Une échelle