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Fig. 106. — Tache du soleil et surface de cet astre, vues au télescope et fixées par la photographie, par M. Nasmyth.


jusqu’ici, par l’action chimique de ses rayons, la nature de cet astre et son état solide ou gazeux.

L’éclipse totale du soleil du 18 juillet 1860, fut relevée dans presque toutes ses phases, par M. Warren de la Rue, qui a exécuté, d’après les photographies qu’il prit au moment de l’éclipse, des dessins représentant les différentes phases du passage de l’ombre sur le disque du soleil, à des intervalles de temps parfaitement déterminés.

Aujourd’hui aucune éclipse de lune partielle ou totale, aucune occultation partielle du soleil, n’arrivent sans qu’un grand nombre d’observateurs s’attachent à prendre une série d’épreuves photographiques de chacun de ces astres, au fur et à mesure des progrès de l’ombre qui les envahit. Grâce à l’emploi de cette méthode d’enregistrement on peut conserver dans les archives, de manière à pouvoir les consulter à volonté, les témoignages authentiques des phases de chaque éclipse.

Toutes ces épreuves s’obtiennent par les moyens et dans les instruments que nous avons décrits.

Nous terminerons ce chapitre, consacré aux applications de la photographie aux sciences physiques, en parlant de l’emploi qui en a été fait pour la levée des plans. On doit cette nouvelle application de la photographie à M. Chevallier, ancien chirurgien militaire.

L’appareil que M. Chevallier désigne sous le nom de planchette photographique, permet de faire très-rapidement tous les relevés et toutes les opérations graphiques nécessaires à la détermination complète de la topographie d’une contrée. Un appareil répondant à ces conditions, peut rendre de grands services, car les ingénieurs ont ainsi entre les mains le moyen de dresser rapidement et avec précision, le plan des localités, et ils ont surtout la possibilité de multiplier les copies de ces plans, pour les distribuer à divers opérateurs.

Dès que la chambre obscure a été connue, les géomètres ont songé à appliquer cet instrument à la levée des plans, en y ajoutant des cercles, des niveaux, etc. Mais l’instrument qui fut construit dans cette vue, au commencement de notre siècle, et