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Fig. 119. — Stéréoscope à Miroirs de M. Wheatstone.


siste en une boîte (dont on a enlevé les parois sur cette figure, afin d’en montrer les dispositions intérieures), qui porte sur ses deux cloisons verticales D, C, deux dessins préparés conformément aux principes de la vision stéréoscopique, c’est-à-dire non identiques, et différant légèrement entre eux, par la longueur de l’espace embrassé. Au milieu de la boîte, sont deux miroirs plans, A, B, réunis à angle droit. Le dessin gauche D et le dessin droit C viennent se refléter sur les miroirs A, B, et les deux images, arrivant dans l’œil de l’observateur, lui donnent la sensation du relief.

Dans l’instrument tel qu’il est construit, les miroirs et les dessins sont enfermés dans la boîte, et l’observateur applique son œil à deux petites lunettes, E, F, garnies de verres convexes. Ces petites lunettes, que l’observateur règle selon sa vue, grâce à une crémaillère, grossissent l’image, et rendent l’effet plus saisissant.

Quoiqu’en apparence fort simple, ce stéréoscope était d’un usage difficile. Ce n’était qu’à force d’habitude que l’on arrivait à pouvoir adapter promptement les miroirs au point voulu. Il avait, en outre, l’inconvénient d’être très volumineux et, par conséquent, peu portatif. En substituant des prismes aux miroirs, Brewster rendit ce curieux instrument beaucoup plus usuel.

Avant de donner en détail la description du stéréoscope de Brewster, il est nécessaire de faire comprendre comment on a pu substituer aux miroirs plans employés par M. Wheatstone, des prismes réflecteurs, et obtenir les mêmes effets.

Fig. 120. — Réflexion des rayons lumineux sur un miroir plan.

Sur un miroir plan AB (fig. 120), placé horizontalement, faisons tomber, en D, un rayon incident C. Il se reflète suivant la ligne E. Si au point d’incidence D, nous élevons une ligne DF, perpendiculaire à AB, en vertu des lois de