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Fig. 367. — Coupe du tonnerre dans le fusil des Cent-gardes.
A, canon.
B, verrou portant un taquet, b, qui vient frapper la tige métallique dépassant l’extérieur de la cartouche, et enflamme le fulminate.
C, cartouche à culot métallique dont la partie postérieure dépasse un peu le diamètre du tonnerre afin, lorsque le verrou vient fermer la culasse, d’obtenir une obturation complète et éviter ainsi les fuites de gaz ou crachements au moment de l’inflammation.
D, queue du verrou que le soldat abaisse pour charger en plaçant la cartouche dans le tonnerre.
E, détente dont le crochet entre dans un cran pour arrêter le verrou.
F, ressort de détente qui fait remonter brusquement le verrou pour frapper la cartouche lorsqu’on presse la détente E.
G, guide pour conduire, à coup sûr, le doigt dans le crochet formé par l’extrémité inférieure du verrou.


basées sur ce principe, c’est-à-dire peuvent se charger par la culasse sans que le fusil soit brisé en deux. Tels sont le fusil Robert, le mousqueton des Cent-gardes, le fusil Monceaux et Vieillard, le fusil Dreyse ou fusil à aiguille prussien, et le fusil Chassepot. Nous allons examiner tous ces systèmes.

Dans le système Robert, la tranche postérieure du tonnerre se découvre, au moyen d’un levier à poignée. Le soldat introduit la charge ; c’est-à-dire une cartouche munie d’une amorce fulminante, et referme la culasse. Lorsqu’on presse la détente, le chien vient écraser l’amorce sur une sorte d’enclume intérieure, et le coup part.

Dans le mousqueton Treuille de Beaulieu, qui sert à l’armement actuel des Cent-gardes, le tonnerre se découvre quand on abaisse une culasse mobile, ou verrou, comme l’appelle l’inventeur, au moyen de la sous-garde elle-même qui forme ressort. Ce ressort joue le rôle du chien lorsqu’on presse la détente ; il vient choquer une petite tige métallique qui repose sur la capsule, placée dans le culot de la cartouche. Par l’effet de ce choc, l’amorce s’enflamme et communique le feu à la charge.

Ce fusil est d’un maniement dangereux.

Fig. 368. — Cartouche du fusil des cent-gardes.

La figure 367 donne une coupe verticale du tonnerre dans le fusil des Cent-gardes. La légende qui accompagne cette figure donne l’explication des organes que nous venons d’énoncer. La figure 368, montre, à part, la cartouche de ce fusil, avec la petite aiguille a, qui est frappée par le ressort, et que l’on voit à la partie inférieure. L’aiguille plus longue,