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Fig. 360. — Fusil à aiguille (coupe demi-grandeur naturelle).
A, canon.
A′, chambre où se place la cartouche.
BB, culasse mobile venant se joindre au canon par une surface sphéro-conique.
C, coulisse dans laquelle glisse la tige du bouton L (fig. 370) servant à reculer la culasse afin d’ouvrir la chambre A′ qui doit recevoir la cartouche.
D, talon servant à tirer la contre-culasse D′ enfermée elle-même dans la culasse B, pour armer le fusil en pressant sur le ressort à boudin.
d, ressort servant à arrêter la contre-culasse.
E, guide de l’aiguille F.
F, aiguille.
G, tige cylindrique porte-aiguille, et guide du ressort à boudin qu’elle comprime à l’aide d’un épaulement sur lequel il s’appuie.
g, ouverture par laquelle sort la tige G, lorsque le fusil est armé. Tant que cette tige est visible le soldat est certain que le ressort est bandé.
H, verrou de la détente venant butter sur la partie plate de l’épaulement de la tige G, et l’arrêtant jusqu’au moment où le soldat, appuyant sur la détente, l’abaisse, et rend par conséquent la liberté au ressort à boudin qui repousse la tige G, et par conséquent l’aiguille.
I, détente.
Fig. 370. — Fusil à aiguille (plan demi-grandeur naturelle).


projectile qui ressemble à notre balle réglementaire de 1863, représentée plus haut (page 489).

Le poids total de la cartouche est de 40 grammes.

La balle pèse 31 grammes. Sa forme est calculée pour diminuer la résistance de l’air.

Le poids total du fusil prussien avec sa baïonnette était de 5kil,330 pour le modèle de 1841 ; mais il n’est plus que de 5 kilogrammes pour le modèle de 1862.

On pourra se faire une idée exacte du mécanisme intérieur et extérieur du fusil prussien par l’examen des deux figures 369 et 370, et de la légende qui les accompagne. La figure 369 représente en coupe, le fusil, après le coup tiré ; la figure 370, le fusil armé, vu en plan.

Nous avons déjà dit que le fusil à aiguille remonte jusqu’à l’année 1827. L’inventeur de cette arme, Jean-Nicolas Dreyse, naquit en 1787, à Sœmmerda, près d’Erfurth, où son père était serrurier. En 1809, il travaillait à Paris, dans la fabrique de Pauly. C’est là qu’il eut connaissance des tentatives faites par cet habile armurier, pour créer une arme à tir rapide.