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corps même de la pièce présente 20 canons rayés qui sont analogues à celui du fusil chassepot.

Rien n’est plus simple, on le voit, que le mécanisme de la mitrailleuse française ; seulement elle nécessite un ajustage aussi parfait que celui d’une pièce d’horlogerie, et par conséquent elle peut se déranger aisément dans un service précipité et continuel. La culasse mobile ou porte-cartouches C′ porte deux goujons cc qui servent à guider le servant dans le placement exact de cette pièce importante, lors du chargement dans l’âme.

Fig. 386. — Coupe longitudinale de la mitrailleuse Montigny.

Des crochets J, placés de chaque côté de l’affût, portent pendant le service des culasses de rechange, et une boîte E contient une culasse fixe pour pouvoir remplacer celle qui viendrait à perdre ses aiguilles par suite de rupture d’un ou de plusieurs ressorts.

Un volant C manœuvre une vis de pointage, et un autre volant, D, en manœuvre un autre horizontal servant à écarter le tir pendant l’action de la mitrailleuse. La pièce porte en outre une hausse mobile et une mire pour pointer exactement. La pièce principale est donc la plaque E, qui sert à armer et désarmer aussi vite qu’on veut. Les aiguilles partent successivement suivant que l’écartement entre les ouvertures cylindriques est plus ou moins grand, aussi les coups sont-ils successifs et non simultanés.

La mitrailleuse Montigny (fig. 385) est à bien peu de chose près basée sur le même principe que la mitrailleuse française. La grande différence consiste d’abord en ce qu’elle lance 37 balles au lieu de 20, et que les mouvements d’armement et de désarmement sont produits par des leviers au lieu de vis, enfin en ce que la plaque de détente est pleine et non percée de trous comme celle de la mitrailleuse de Meudon.

La figure 386, qui donne une coupe longi-