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Fig. 391. — Batterie flottante la Congrève, construite en 1854, par l’ordre de l’Empereur Napoléon III.


devait être encore plus rapide et plus radicale que n’auraient pu l’espérer les plus enthousiastes partisans du blindage métallique.


CHAPITRE II

création en france de la première frégate cuirassée. — la frégate la gloire. — essai, fait à vincennes, des plaques de fer destinées à former le blindage de la gloire. — mise à l’eau de la gloire le 24 septembre. — construction des frégates cuirassées la normandie et l’invincible, sur le plan de cette frégate. — construction de la frégate cuirassée à coque de fer, la couronne.

La supériorité du vaisseau à vapeur rapide le Napoléon, et le succès du blindage métallique des batteries flottantes qui avaient opéré devant Kinburn, avaient frappé tous les hommes de l’art. Ces résultats inespérés faisaient pressentir l’approche d’une transformation complète de toutes les flottes de guerre.

La France poursuivit la première la suite et le progrès des brillantes innovations dues à son propre génie.

Dans le courant de l’année 1857, une commission du conseil d’État fut chargée par l’Empereur, d’examiner, au point de vue financier, le programme qui lui avait été soumis par le ministre de la marine, M. l’amiral Hamelin, pour la transformation de notre matériel flottant. Cette commission se composait de MM. Baroche, président du conseil d’État ; de Parieu, vice-président de ce conseil, et des sections réunies de la guerre, de la marine et des finances. Dans ses séances du 2 février et du 27 octobre 1857, la commission arrêta que notre matériel maritime devait comprendre :

1o Une flotte de combat, composée de bâtiments rapides de la plus grande puissance que l’art pût exécuter, de frégates ou corvettes pour les campagnes lointaines, et de bâtiments d’ordre inférieur ;