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Fig. 498. — Ouvriers posant des tuyaux de drainage.


vantage, car ils sont restés tout à fait en dehors de l’usage pratique.

Obstructions des drains. — Quel que soit le mode de construction des conduits des eaux de drainage, ces conduits peuvent s’obstruer. Il vaut mieux, évidemment, prévenir les obstructions que d’avoir à les détruire. Aussi, indiquerons-nous les causes de ces obstructions et les moyens de s’en garantir.

Les drains faits avec des pierres ou des fascines, peuvent s’obstruer par des dépôts de sables ou de matières terreuses. Dans ce cas, il faut empêcher les eaux pluviales de descendre trop rapidement vers les conduits. Au reste, les drains en pierre doivent être complétement bannis des terrains sablonneux. On doit, dans ces sortes de terrains, employer des tuyaux de poterie, garnis de colliers, et quand le travail a été consciencieusement établi, on ne peut craindre aucun engorgement. Dans les terres fermes, l’eau ne s’introduit que lentement par les joints des tuyaux, et les graviers ne peuvent ainsi être entraînés dans les conduits. Si des matières terreuses y pénétraient exceptionnellement, la rapidité du courant qui traverse les petits drains, suffirait pour dissiper ces obstacles.

Des obstructions d’une autre nature, et vraiment redoutables, sont causées par des dépôts de substances minérales dans l’intérieur des conduits. Là où le sol est calcaire ou crayeux, les eaux tiennent en dissolution du carbonate de chaux. Ce sel n’étant dissous qu’à l’aide d’un excès d’acide carbonique, et cet acide carbonique se dégage dès que les eaux arrivent à l’air libre, c’est-à-dire dans les conduits de drainage, et il en résulte que le carbonate de chaux se dépose à l’intérieur des