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que celui du tuyau extérieur. Il n’est que très-légèrement réuni à la tige cylindrique, pour que l’on puisse séparer ces deux pièces l’une de l’autre sans éprouver une forte résistance, en le tirant en sens opposé.

Fig. 500. — Coupe d’un drainage.
Fig. 501. — Plan d’un drainage vertical au niveau des tuyaux d’écoulement.
Fig. 502. — Enfonçage des drains verticaux.

Les choses ainsi disposées, on enfonce verticalement, au fond des tranchées ouvertes à l’avance, les tuyaux précédés du sabot. Si le terrain est très-bourbeux, comme celui de certains prés à bouillons, la colonne s’enfonce, pour ainsi dire, par l’action seule de son poids. Si le terrain est plus résistant, on la fait descendre en frappant sur le sommet de la tige de bois ou de fer dont on a parlé. Dans le cas où le terrain serait plus dur encore, et où l’on ne pourrait faire descendre la colonne de tuyaux par ce moyen, on préparerait leur emplacement avec un petit pieu en bois dur saboté en fer à la pointe, et fretté à sa tête comme un pilotis, que l’on enfoncerait à la masse ou avec un petit mouton, et que l’on arracherait ensuite. Enfin, on aurait recours à la sonde dans les terrains où l’on rencontrerait de grosses pierres isolées ou des couches minces trop dures pour céder à l’action du pieu ferré.

Lorsque la colonne de tuyaux est mise en place, quelle que soit la méthode employée, on soulève la tige qui traverse les tuyaux ; elle se sépare du sabot, qui reste sous la colonne de tubes, et peut être ramenée à l’extérieur, pour servir à d’autres opérations.

La tête des tuyaux ainsi placée est entourée de quelques pierres formant enrochement, et s’introduit dans le tuyau horizontal du drain, percé à cet