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Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 3.djvu/692

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Fig. 548. — Pêcheurs de la côte de Concarneau.

CHAPITRE VIII

quelques mots sur le mode de reproduction et le développement des poissons.

Avant d’aborder la partie pratique de cette étude, c’est-à-dire l’exposé des procédés en usage pour la pisciculture, nous devons donner une idée du mode de fécondation et de reproduction des poissons, ainsi que de leur développement.

Toute fécondation est le résultat de l’action exercée sur un œuf, par de petits corps mobiles, dont la liqueur séminale est chargée, et qu’on a nommés spermatozoïdes. Pour un grand nombre d’animaux inférieurs, les parents n’ont point d’autre rôle, dans le travail de la procréation, que de former et de rejeter au dehors ces deux éléments générateurs. L’œuf est rejeté au dehors avant d’être fécondé ; c’est sous l’influence des circonstances extérieures, sur lesquelles les parents n’exercent qu’une action assez indirecte, que le spermatozoïde arrive au contact de l’œuf, auquel il doit donner la vie future. Ainsi, chez les poissons, qui, pour la plupart, sont ovipares, la femelle pond des œufs, et le mâle vient féconder ces œufs, plus ou moins longtemps après leur émission, en répandant sa laitance dans l’eau courante qui les baigne. On voit que ce mode de fécondation est quelque peu soumis au hasard, car la rencontre de l’œuf avec le spermatozoïde dépend de circonstances accidentelles.

Ces espèces inférieures d’animaux, chez lesquelles la multiplication n’est pas assurée par l’union intime des individus procréateurs, se seraient éteintes, si la nature n’avait su contre-balancer les causes multiples de destruction des germes de vie, par