son oxygène. Si l’on dispose à l’extrémité de la cornue un tube pour le dégagement de l’oxygène, on peut recueillir et emmagasiner dans un gazomètre des quantités considérables d’oxygène.
Quand la décomposition est terminée, quand le manganate de soude a perdu une partie de son oxygène, pour passer à l’état d’oxyde de manganèse, il n’est rien de plus facile que de reconstituer le manganate de soude primitif. Il suffit de faire traverser le tube qui le contient, par un courant d’air chaud. L’oxyde de manganèse s’empare de l’oxygène de l’air, et le manganate de soude se reforme. Ainsi reconstitué, le manganate de soude peut, de nouveau, perdre son oxygène sous l’influence d’une température de 450° et d’un courant de vapeur d’eau.
Par cette succession alternative d’opérations, le même manganate de soude peut donc fournir indéfiniment de l’oxygène pur : c’est comme une éponge qui s’imbiberait d’oxygène à une certaine température, et laisserait perdre cet oxygène à une température plus élevée, et cela presque indéfiniment.
Dans les expériences qui furent faites au laboratoire de chimie de l’Exposition universelle en 1867, 50 kilogrammes de manganate de soude donnèrent 400 litres d’oxygène par heure, même après 80 réoxydations successives. Ajoutons que M. Tessié du Motay a si bien perfectionné la fabrication en grand du