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Fig. 180. — Poêle allemand de Keslar.


1823, l’ingénieur anglais Tredgold écrivait ce qui suit :

« On a nouvellement introduit en Angleterre une espèce de poêle sur lequel on place un vase rempli d’eau, afin de saturer l’air de vapeurs, et M. Murray a remarqué que dans les Apennins les Italiens placent un vaisseau de terre rempli d’eau sur leur poêle. Comme il s’informait de la raison de cet usage, on l’assura que, sans cette précaution, on serait exposé aux maux de tête et à d’autres maux, tandis qu’elle suffit pour garantir de tout inconvénient[1]. »

Ainsi, la coutume de placer sur les poêles un bassin d’eau, qui rende à l’air, par l’évaporation du liquide chauffé, la vapeur d’eau qui lui manque, est une pratique excellente, et que l’on ne saurait trop recommander. Les habitudes populaires ont, d’ailleurs, devancé les recommandations de la science dans l’adoption de cette mesure, éminemment hygiénique. Dans le poêle allemand de Keslar (fig. 180), que nous avons déjà décrit, le bassin d’eau est représenté en S.

Les poêles, quand ils sont composés d’une substance métallique, c’est-à-dire de fonte ou de fer, tels que les poêles des corps-de-

  1. Encyclopédie philosophique, vol. LXVIII, p. 387.