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l’ouverture, fort irrégulier, à la vérité, et subissant des arrêts, des alternatives de flux et de reflux, mais enfin, par cette seule ouverture, une certaine ventilation sera établie.

Si le plafond présente deux ouvertures, en général l’une d’elles servira au courant de sortie, et l’autre au courant d’entrée. On pourra noter encore le fréquent changement dans le sens des courants, et l’interversion de l’usage des ouvertures. Cependant, même dans le cas où la somme de sections des deux orifices ne serait pas plus grande que la section de l’ouverture unique déjà considérée, on remarquera que la ventilation est plus complète, qu’un plus grand volume d’air traverse la salle, et d’une façon plus régulière.

Si l’on surmontait l’un des deux orifices d’un tube ouvert aux deux bouts, la ventilation serait meilleure encore, parce que le tube ferait office de cheminée d’appel pour l’air intérieur ; et dès lors, l’ouverture portant le tube ne servirait qu’à l’expulsion de l’air vicié, l’autre servirait exclusivement à l’entrée de l’air pur.

Ainsi donc, la cause déterminante la plus faible peut régulariser le sens du courant et améliorer la ventilation.

Il sera facile, maintenant, de comprendre l’usage des ventilateurs naturels représentés par les figures qui suivent.

La figure 239 montre la coupe du ventilateur naturel de Watson, qui fut appliqué à bon nombre des casernes anglaises.

Fig. 239. — Ventilateur naturel de Watson.

Ce ventilateur ressemble à la manche à vent des navires. Il se compose d’une ouverture quadrangulaire, surmontée d’un tuyau de même forme, lequel est partagé en deux conduits par un diaphragme vertical. Il est défectueux en ce sens que, les deux conduits étant semblables, rien ne tend à déterminer dans l’un plutôt que dans l’autre le courant d’entrée ou le courant de sortie ; cependant il fonctionne assez régulièrement dès que le mouvement est établi.

Fig. 240. — Ventilateur naturel de Mackinnell.

La figure 240 représente le ventilateur de Mackinnell, formé de deux tubes concentriques AB, CD. Ici le tube intérieur ayant une élévation plus grande que l’autre, c’est toujours par là que passe le courant ascendant, comme l’indique le sens des flèches.

Ce ventilateur présente un autre avantage : les orifices supérieur et inférieur des deux conduits étant séparés par une certaine distance, les courants de sens contraires ont peu de tendance à se contrarier réciproquement dans leur marche ; en outre, le courant descendant rencontre un plateau circulaire qui le disperse horizontalement dans le sens du plafond.

La figure 241 donne l’élévation et la pro-