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Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 4.djvu/381

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Fig. 252. — Système de ventilation des salles de réunions.


ritables souffrances, auxquelles on porte remède par le moyen, dangereux et grossier, qui consiste à ouvrir les fenêtres, quand la chaleur est devenue suffocante et l’air décidément irrespirable.

Non-seulement les salles de bal ne sont pas ventilées, mais le maître de la maison a grand soin, pour donner plus d’élégance à l’aspect du salon, de fermer le devant de la cheminée, avec des fleurs ou toute autre chose. Le tuyau de la cheminée pourrait offrir une issue tutélaire à l’air vicié par la respiration de centaines de personnes et par des certaines de bougies ; mais la fâcheuse habitude qui consiste à boucher le devant de la cheminée, ôte cette dernière planche de salut, et transforme le salon en une prison parfaitement close. Nous sommes toujours surpris quand nous voyons cette vicieuse coutume mise en pratique dans les bals et soirées donnés chez des hommes, pourtant fort instruits, des physiciens, des ingénieurs, des chimistes. Cela prouve combien les principes et l’utilité de la ventilation sont encore mal compris et peu répandus.

En raison de la poussière soulevée par les mouvements précipités des danseurs, par suite de l’augmentation de l’activité respiratoire qui est la conséquence de ces mêmes mouvements, en raison du grand nombre de personnes réunies dans le même lieu, les salles de bal devraient être soumises à une ventilation active. Mais, nous le répétons, partout on se contente d’ouvrir une fenêtre, quand les invités se plaignent du manque d’air ou de la chaleur, et tout aussitôt un courant d’air froid fait irruption dans la salle, frappant des têtes et des épaules nues, prenant à l’improviste des personnes en état de transpiration, les exposant ainsi à des maladies sérieuses.

Le même reproche est applicable à la plupart des salles de concert, de conférences et de réunions publiques.

Nous proposons d’appliquer à ces salles la disposition représentée par la figure 252.

Au-dessus de la salle, en A, est un venti-