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Fig. 257. — Ventilation des théâtres par l’appel, au moyen de la chaleur du lustre (système d’Arcet).


toutes particulières. Le système nouveau, dû aux ingénieurs de la ville de Paris, a été inauguré dans trois théâtres, le théâtre Lyrique, celui de la Gaîté et celui du Châtelet, enfin au théâtre du Vaudeville, en 1869. Nous parlerons surtout des deux premiers.

Le système d’assainissement et de ventilation établi au théâtre Lyrique et à celui de la Gaîté, à Paris, a été considéré comme la plus haute expression de l’état présent et des ressources de la science moderne, en fait de ventilation. M. le général Morin, chargé des projets, a trouvé là une occasion solennelle d’appliquer son système favori de la ventilation par appel, et de la méthode dite naturelle, c’est-à-dire à mouvement d’air de bas en haut.

L’insuccès de l’entreprise a été absolu. L’expérience de chaque soir le prouve avec évidence, et il est malheureux qu’ayant à inaugurer dans la capitale la ventilation appliquée à un grand théâtre, on ne soit arrivé qu’à un si triste échec. Cette démonstration étant acquise, éclairera sans doute à l’avenir, mais en attendant, les résultats, comme nous allons le montrer, sont déplorables.

Le système appliqué au théâtre Lyrique consiste à chauffer la salle et la scène avec des calorifères de cave, et à expulser, au moyen d’une cheminée d’appel, l’air vicié dont l’air chaud vient prendre la place. Le fourneau des cheminées d’appel est placé au bas de la salle sur le même niveau que le calorifère à air chaud.

La figure 258 représente le mode d’assainissement du théâtre Lyrique. L’air extérieur est pris dans le square de la Tour Saint-Jacques, à l’aide d’un puits circulaire mesurant