diminue, et que les accidents sont fréquents aux époques de grande baisse barométrique.
La ventilation par appel s’opère également dans les mines au moyen de machines pneumatiques à large piston, qui, par le vide qu’elles opèrent dans les galeries, attirent à l’extérieur l’air vicié. Nous avons déjà représenté (fig. 247, page 371) ce puissant ventilateur. On le place à l’entrée de la mine, au point où est situé le foyer dans la figure 259.
La ventilation par refoulement d’air est cependant employée dans les mines, plus souvent que la ventilation par appel. En effet, les galeries ne sont pas, comme le représente la figure qui précède, en communication facile avec l’air extérieur. Elles sont presque toujours fermées à une de leurs extrémités, à l’extrémité à laquelle est parvenu le travail d’exploitation, La ventilation par appel ne fonctionnerait pas aisément à travers les détours de ces galeries, et l’on a recours alors à la ventilation par refoulement d’air, c’est-à-dire que l’on fait intervenir des machines foulantes qui envoient des torrents d’air pur dans l’intérieur des galeries.
Les machines soufflantes des mines ont les mêmes dispositions que les machines aspirantes. Nous avons dit un mot, dans les généralités sur la ventilation, des appareils qui servent à la ventilation des mines par insufflation ou aspiration, et donné la figure d’un de ces appareils. Nous n’y reviendrons pas ici.
CHAPITRE X
Ventilation des prisons. — Nous passons à la ventilation des prisons, de ces lieux où des malheureux vivent, le jour et la nuit, pendant des mois entiers, des années même, dans des dispositions physiques et morales défavorables, et exposés à toutes les maladies que peut amener l’encombrement. C’est ici, surtout, que la ventilation doit être constante, régulière, parfaite, c’est-à-dire se rapprocher le plus des conditions d’un bon air extérieur.
Placer tout à coup et pour longtemps, un individu dans un milieu auquel il n’est pas habitué, c’est presque toujours chose mauvaise. Savons-nous, si l’air que nous échauffons à l’aide de nos procédés artificiels, auquel nous restituons après coup et à une haute température, la vapeur d’eau qui lui manquait, que nous faisons, en outre, circuler