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Fig. 261. — Système de ventilation par refoulement établi dans l’une des ailes de l’hôpital Lariboisière.


volume gazeux total, qui ne font que raser les parois de la salle, sans aucun profit pour la respiration des malades.

La chambre qui contient le réservoir d’eau chaude, située au haut de l’édifice, se trouve en communication, par des canaux verticaux, placés dans l’épaisseur des murs, avec les différentes salles, dans lesquelles ces divers canaux débouchent, au niveau du sol, entre les lits. L’air, qui est en contact avec le réservoir supérieur, s’échauffe, devient plus léger, monte et s’échappe par la cheminée. Il se fait ainsi un vide partiel ; ce vide est comblé par l’air venant des salles, et qui monte par les canaux d’évacuation. Une partie de l’air des salles étant ainsi aspirée, doit être nécessairement remplacée par de l’air extérieur. Cet air s’introduit dans les salles par des canaux placés dans l’épaisseur du parquet, et qui aboutissent, d’un côté à l’extérieur, et de l’autre à un vide qui existe à la partie centrale des poêles ; de telle sorte que cet air ne peut arriver dans la salle qu’après s’être échauffé au contact des poêles.

Mais pendant l’été, il faut ventiler les pièces sans les chauffer. Pour y parvenir, en se borne à chauffer le réservoir des combles, ce qui produit un appel ascensionnel de l’air, et l’on ne chauffe point les poêles des salles. Il suffit, pour cela, de fermer leur communication avec le réservoir supérieur, et d’ouvrir un conduit qui ramène directement à la chaudière l’eau du réservoir supérieur.

Le même appareil sert encore à chauffer l’eau nécessaire aux besoins des malades.

Le système que nous venons de décrire, fonctionne très-bien pour le chauffage ; il maintient une bonne température dans les salles, même par des froids très-rigoureux. Mais, selon M. Grassi, il n’a pas les mêmes avantages pour la ventilation. Cet expérimentateur a mesuré avec soin le volume d’air qui entre par les poêles et celui qui sort, dans le même temps, par la cheminée d’appel. Voici le résultat de ses mesures.

Dans les meilleures conditions, l’air entrant par les poêles est de 35 mètres cubes par heure et par malade, tandis que le volume sortant des salles par les canaux d’évacuation est de 82 mètres cubes. La différence, ou 47 mètres cubes, est nécessairement due à de l’air qui entre par des ouvertures accidentelles, par les joints des portes et fenêtres. Or (et c’est ce qu’il importe essentielle-