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La seconde lampe décrite par Héron, dans ses Pneumatiques, est l’application directe, à l’éclairage, de l’appareil qu’on appelle aujourd’hui fontaine de Héron, du nom de son inventeur, le mécanicien de l’École d’Alexandrie.

Le P. Schott, dans sa Mécanique hydraulico-pneumatique, a rétabli, comme il suit, le texte de l’ouvrage de Héron, mal interprété jusque-là, dans les éditions des Pneumatiques du géomètre grec. Nous donnons ici (fig. 28), une coupe de cet appareil, qui fera comprendre la description de l’auteur.

Fig. 28. — Lampe hydrostatique de Héron (coupe).
Fig. 29. — Lampe hydrostatique de Héron (élévation).
« Construction d’une lampe telle que, la mèche y étant adaptée, quand l’huile manque, il en coule de nouvelle sur la mèche avec autant d’abondance qu’on le veut, sans que l’on emploie aucun vase d’un niveau plus élevé que l’orifice de la lampe.

« Soit construite une lampe ayant une base creuse et triangulaire à l’instar d’une pyramide. Cette base creuse, ABCD, porte un diaphragme, EF. Le corps de la lampe est GH, creux lui-même, et surmonté d’une coupe, KL, remplie d’huile. Du diaphragme EF part un tube, MN, qui touche presque le couvercle de la coupe KL, de manière à laisser tout juste le passage de l’air. C’est dans ce couvercle qu’est fixée la mèche. Un autre tube, XO, traverse l’opercule KL sans s’élever beaucoup au-dessus, et va jusqu’au fond de la coupe sans le toucher, pour que le liquide puisse passer. Un autre tube P est attaché par en haut au couvercle. À ce tube P en est adapté un autre de petit diamètre dont l’extrémité inférieure aboutit à l’orifice où est fixée la mèche. Au-dessous du diaphragme EF, il y a un robinet, R, qui établit la communication avec l’espace CDEF, de sorte qu’en l’ouvrant l’eau passe du compartiment ABEF en CDEF. Un orifice pareil, S, par lequel on peut remplir d’eau l’espace ABEF, est pratiqué dans l’opercule AB, et l’air que contient cet espace s’échappera par cet orifice lui-même. Cela posé, lorsqu’en enlevant