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debout, pour faire briller la lumière indicatrice aux yeux des navigateurs en péril. Comparaison faite du fer et du bois, il a été reconnu que les coques en bois sont plus avantageuses que celles en fer.

Les bateaux-phares sont maintenus en place, ou par une seule ancre, ou par deux ancres affourchées, c’est-à-dire deux ancres à une patte, réunies par une lourde chaîne, dont la longueur atteint, jusqu’à 2 ou 300 mètres. Des bouées et une chaîne flottante complètent le système d’ancrage.

On diversifie les feux flottants de la même manière que les phares proprement dits. Ils sont fixes ou à éclipses, blancs ou colorés. On a encore la ressource d’en varier le nombre, et d’en mettre un ici, deux là, trois même quelquefois, mais rarement.

Fig. 315 et 316. — Appareil d’éclairage des feux flottants (élévation et coupe).

Nous donnons ici (fig. 315 et 316), en élévation et en plan, le dessin de l’appareil d’éclairage des phares flottants français. Il se compose, comme on voit, de dix réflecteurs paraboliques, éclairés chacun par une lampe à niveau constant. Le système de suspension des réflecteurs est tel, que ceux-ci peuvent osciller dans toutes les directions, lorsque le navire s’incline par l’effet des vagues, et garder la position horizontale que leur donne un poids en plomb suspendu sous le godet de chaque lampe.

La lanterne ABCD a dix côtés. Elle mesure 1m,44 de diamètre sur 1 mètre de hauteur. Elle est vitrée à sa partie supérieure, et fermée en bas, par des feuilles de cuivre, qui, de deux en deux panneaux, sont percées de portes à double battant. C’est par ces portes qu’on introduit le bras dans la lanterne, pour nettoyer les parois intérieures des glaces. Dans les cinq panneaux qui en sont dépourvus, les glaces peuvent glisser de haut en bas entre des rainures latérales, et ces ouvertures servent à enlever et à replacer les réflecteurs et les lampes.

L’air arrive dans la lanterne par dix ventilateurs fonctionnant dans la paroi du fond, et les produits de la combustion se dégagent par des cheminées, E, E, mises à l’abri d’une rentrée trop impétueuse de l’air extérieur.

Au centre de la lanterne se trouve le mât, MM, sur lequel elle glisse, en appuyant ses quatre montants intérieurs sur quatre tasseaux directeurs. On hisse l’appareil au moyen d’une double chaîne, cc, fixée à deux tringles verticales en fer qui sont boulonnées sur le cercle infé-