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Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 4.djvu/520

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l’appareil d’éclairage et divers frais accessoires, se sont élevées à 125 000 francs.

« Les dépenses annuelles d’entretien sont évaluées 26 500 francs.

« Les travaux de construction et d’établissement ont été dirigés par MM. Gojard, ingénieur en chef, et Plocq, ingénieur ordinaire, rédacteur du projet, et ils ont été surveillés par MM. Brandt et Debacker, conducteurs des ponts et chaussées, et Wittevrenghel, capitaine du navire. Le navire a été exécuté par M. G. Malo, et l’appareil d’éclairage l’a été par M. Henry Lepaute[1]. »

Le personnel des feux flottants est plus ou moins nombreux, suivant le tonnage du vaisseau et les difficultés de la position. Ceux de Mapon et Talair, dans la Gironde, ont un capitaine, un second, quatre matelots et un mousse ; celui de Minquier a deux officiers et neuf matelots. Le ponton de Rochebonne, est monté par un capitaine, un second, un lieutenant, seize matelots et deux mousses.

Le service des feux flottants est réglé, comme celui des phares, d’une manière très-détaillée.

Les équipages sont placés sous les ordres des ingénieurs et des conducteurs des ponts et chaussées. Le capitaine est responsable du service, et il a sur son équipage tous les droits qui appartiennent aux capitaines du commerce. Il est chargé de la tenue des registres et de la correspondance. Le second le supplée, lorsqu’il est absent.

Le capitaine et le second ont alternativement quinze jours de service et quinze jours de congé ; les matelots passent alternativement un mois à bord et quinze jours à terre.

Le personnel présent à bord, doit se composer toujours du capitaine ou du second, et des deux tiers au moins du surplus de l’équipage.

Nul ne peut quitter le navire avant l’arrivée de son remplaçant. Tout homme qui, sans motif légitime, ne s’est pas rendu à bord, à l’expiration de son congé, subit une retenue de dix jours de solde, pour la première fois, une retenue double pour la seconde et les suivantes, et il peut être révoqué à la deuxième infraction. Les officiers et matelots ne peuvent quitter sans autorisation le lieu de leur résidence, et ils doivent toujours être à la disposition de l’ingénieur pendant leur séjour à terre.

Il est expressément défendu aux hommes de l’équipage de se servir des canots du bord, soit pour pêcher, soit pour se rendre à terre. Le capitaine peut cependant l’autoriser en cas de force majeure et sous sa responsabilité.

Le capitaine doit venir de tout son pouvoir en aide aux naufragés, mais sans compromettre la vie de ses hommes. Il doit recevoir à bord les naufragés et les soigner.

Il n’est admis de visiteur à bord qu’après l’achèvement du service du matin et jusqu’à une heure avant le coucher du soleil. Sauf les cas de naufrage, aucune personne étrangère au service n’est autorisée à coucher à bord.


CHAPITRE XIV

le balisage. — amers, balises et bouées. — signaux pour les temps de brume. — cloches, sifflets et trompettes. — les signaux de marée.

Nous avons terminé, avec l’étude des phares flottants, tout ce qui se rapportait à l’objet de cette Notice, c’est-à-dire aux phares. Cependant ce travail serait incomplet, si nous n’y adjoignions quelques détails sur le Balisage.

Les phares servent à signaler pendant la nuit, la côte ou les écueils, au moyen de feux brillant à de grandes distances. Ils sont surtout pour le navigateur des points de repère, qui guident sa route. Le balisage est l’ensemble des moyens qui ser-

  1. Notices sur les modèles, cartes et dessins relatifs aux travaux publics, présentés à l’exposition de 1867 par les soins du Ministère de l’Agriculture, du commerce et des travaux publics, in-8. Paris, 1867. (Phares et Balises par M. Léonce Reynaud, pages 280 et suivantes.)