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et depuis douze ans qu’il est installé, il s’est maintenu intact.

Fig. 323. — Balise en fer, surmontée de son voyant.

Balises en maçonnerie. — Le nombre des tours-balises, ou balises en maçonnerie, s’est considérablement multiplié sur notre littoral depuis quelques années. En 1867, à l’époque de l’Exposition, on n’en comptait pas moins de 175. Ce progrès est dû à une transformation capitale qui s’est opérée dans le mode de construction de ces ouvrages.

Autrefois, on les faisait tout entiers en pierres de taille de forme compliquée, maintenues par des armatures en fer, ce qui les rendait fort dispendieuses. Aujourd’hui on emploie simplement de petits moellons maçonnés avec du ciment de Portland, qui a la propriété de durcir très-rapidement. Il en résulte une notable économie de temps et d’argent.

La plupart des tours-balises sont couronnées par une balustrade. Elles portent des anneaux de sauvetage et des échelles, qui permettent, le cas échéant, aux naufragés, de se réfugier à leur sommet, lorsqu’ils parviennent à s’y accrocher. Il est même des balises en maçonnerie qui sont surmontées d’une petite chambre.

Fig. 324. — Balise en maçonnerie, ou Tour-balise.

Les tours-balises (fig. 324) dominent toujours d’au moins 3 mètres, le niveau des plus hautes mers, et ce minimum est dépassé dans bien des circonstances. Pour leur donner plus de hauteur, on les couronne souvent d’un mât terminé par un voyant, comme le représente la figure ci-dessus. La diversité d’apparence des voyants placés sur ces tourelles sert également à différencier celles qui pourraient prêter à quelque confusion.

Les difficultés, et par conséquent les dépenses de construction des tours-balises dépendent de la position du rocher, de son éloignement de la côte, et surtout de l’état de la