Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 4.djvu/549

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
Fig. 339. — La fontaine de Vaucluse.


bre à peu près égal, suivant Arago[1], à la quantité totale de pluie qui tombe annuellement dans cette partie de la France, sur une étendue de 30 lieues carrées. Qu’on s’imagine, d’après cela, le volume de la nappe souterraine formée par cette masse d’eaux pluviales pénétrant à travers les fissures du sol !

Immortalisée par les amours de Pétrarque et de Laure, la fontaine de Vaucluse (fig. 339) coule à cinq lieues de la ville d’Avignon. Quand on est arrivé au village de Vaucluse, on n’a plus qu’un kilomètre à parcourir pour arriver à la fontaine.

On aperçoit au-dessus du village, des ruines qui portent, sans aucun motif, le nom de château de Pétrarque. On entre alors dans un vallon étroit, bordé de rochers escarpés, aboutissant à un mur taillé à pic, par lequel le vallon se ferme brusquement comme un cul-de-sac : c’est de là qu’est venu le nom de Vaucluse (vallis clausa).

La source sort au pied de ce mur. On voit jaillir de ce point, une vingtaine de torrents, de la grosseur du corps d’un homme. Ils se

  1. Notices scientifiques, les Puits forés, t. III, p. 290.