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à la lumière. Un peu au-dessous, c’est-à-dire en C, venait aboutir un tuyau, communiquant avec l’extérieur, et par lequel arrivait l’air frais au moyen du tube a, tandis que par un autre tuyau, d, l’air vicié était expulsé. Une sorte de réservoir, D, recevait l’eau qui, à la longue, s’introduisait dans ce tuyau, et aurait nui à la respiration. Enfin deux poids en plomb, E, E, suspendus au cylindre contre les hanches du plongeur, le mettaient dans un état d’équilibre stable.

Fig. 399. — Appareil de Klingert.

Le 23 juin 1797, en présence d’un grand nombre de curieux, un certain Frédéric-Guillaume Joachim, se jeta dans l’Oder, revêtu de cet appareil, et alla scier un tronc d’arbre au fond du fleuve.

Il suffit d’examiner un instant le dessin que nous donnons du scaphandre de Klingert, pour se rendre compte des imperfections d’un semblable attirail et du peu de secours qu’on en pouvait tirer pour séjourner au fond de l’eau. Cette invention ne fit donc pas fortune ; seulement elle mit sur la voie des expériences et des tentatives pratiques.

Après les essais du docteur Mhurr, en France, il faut arriver jusqu’en 1829 pour trouver un scaphandre susceptible de rendre de véritables services. C’est celui que construisit M. Siebe, de Londres.

Jusqu’en 1857, M. Siebe jouit du privilége de fournir des appareils plongeurs à la marine militaire française ; mais à cette époque, un de nos compatriotes, M. Cabirol, fit accepter le scaphandre qui porte son nom et qui était déjà connu par d’honorables succès.

L’appareil de M. Cabirol ne différant pas essentiellement de celui de M. Siebe, il nous paraît inutile de décrire l’appareil anglais qui l’a précédé, et nous arriverons tout de suite au scaphandre français, qui a sur l’appareil similaire anglais, l’avantage de perfectionnements utiles et méritoires.

Le scaphandre Cabirol se compose de deux parties essentielles : 1o l’ensemble d’objets destinés à revêtir le plongeur, 2o la pompe chargée de lui envoyer l’air nécessaire à sa respiration.

La première partie comprend, d’une part le casque et la pèlerine de métal, qui lui fait suite ; d’autre part le vêtement imperméable.

Le casque (fig. 400) est en cuivre étamé. Il porte quatre lunettes en verre à la partie antérieure : l’une au milieu, deux par côté et la quatrième en haut. Ces diverses fenêtres sont protégées contre les chocs par un fort treillis en fil de cuivre. À l’arrière vient aboutir le tuyau de conduite d’air, A. En face, de l’autre côté, se trouve placée la soupape, B, qui donne issue à l’air expiré et à celui fourni en excès par la pompe. Cette soupape repose sur son siége au moyen d’un ressort à boudin ; le plongeur a la faculté de l’ouvrir plus ou moins, au moyen de la manivelle m, de