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qué. Ensuite on dépose ces moules verticalement dans les trous d’une table, leur extrémité pointue tournée en bas, et le chapeau du moule placé en haut, au niveau d’un canal qui est creusé dans la table. On verse le suif dans ces moules, à l’aide d’une cuiller ou d’un pot de fer-blanc, pourvu d’un bec (fig. 46). On a soin de ne le verser dans les moules que lorsqu’il commence à se figer. Si, en effet, on versait le suif trop chaud dans les moules, la matière grasse adhérerait au métal et les chandelles ne s’en retireraient pas facilement.

Fig. 47. — Fabrication des chandelles à la baguette.

La fabrication des chandelles à la plonge ou à la baguette, ne se fait plus que dans les fabriques arriérées. Quelques consommateurs, surtout dans les campagnes, les recherchent encore, parce qu’elles coûtent moins, et brûlent un peu plus longtemps. Quoi qu’il en soit, voici comment on les confectionne.

On suspend à une baguette de bois les mèches, en les tenant à une certaine distance les unes des autres, puis on les passe dans un bain de suif fondu, pour leur donner une certaine rigidité, et on les roule entre les mains ou sur une table. On attache ces baguettes à un châssis circulaire suspendu par une corde, au-dessus d’une chaudière, dans laquelle le suif est tenu en fusion ; puis avec une cuiller l’ouvrier prend un peu de suif, et le verse sur chaque cylindre (fig. 47).

Souvent on rend mobile le cercle porteur des mèches. À cet effet, une poutre fixée au plafond et équilibrée par un contre-poids, sert à faire descendre et à relever le châssis qui supporte les mèches. En abaissant ce châssis, on trempe les mèches dans le bain de suif fondu ; puis on les retire. À chaque immer-