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Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 4.djvu/708

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Fig. 441. — Modèles d’objet d’église en aluminium, fabriqués par M. Paul Morin.


tiers. Simplement fondu à l’état brut, son coefficient d’élasticité est égal à la moitié de celui du meilleur fer forgé ; il est quadruple de celui du bronze des canons, également à l’état brut ou simplement fondu.

À la fonte, le bronze d’aluminium se comporte comme le meilleur métal fusible ; il n’est pas de pièce, si petite ou si grosse qu’elle soit, qu’on ne puisse réussir. La fonte au sable réussit parfaitement.

Le bronze d’aluminium n’empâte pas la lime, il se prête avec la plus grande facilité au tranchant des outils.

Il se repousse au tour, s’emboutit au balancier, s’étampe au mouton, se prête, en un mot, docilement à toutes les manipulations.

Mais une propriété qui en fait par-dessus tout un métal précieux, c’est son inaltérabilité relative. Il résiste, sans s’oxyder, aux corps gras ; il se ternit beaucoup moins vite à l’air que l’argent, le laiton, le bronze d’étain et les autres alliages cuivreux, à plus forte raison que le fer et l’acier ; il n’a de supérieurs, sous ce rapport, que l’aluminium pur, l’or et le platine.

Du reste un simple frottement suffit à faire disparaître l’irisation très-superficielle que lui fait éprouver l’action de l’atmosphère. Les