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Fig. 445. — M. Le Verrier reçu par le roi Louis-Philippe, au palais des Tuileries, à l’occasion de sa découverte de la planète Neptune.


d’un astre perturbateur. Ce n’était pas d’ailleurs la première fois que cette pensée se présentait à l’esprit des astronomes. On voit dans l’introduction des tables de Bouvard que ce géomètre, désespérant de représenter le mouvement d’Uranus par une formule rigoureuse, s’arrête vaguement à l’idée d’une planète perturbatrice. D’après le témoignage de sir John Herschell, le célèbre astronome allemand Bessel aurait exprimé cette opinion d’une manière beaucoup plus formelle. En examinant attentivement les observations d’Uranus, Bessel avait reconnu que ses écarts excédaient de beaucoup les erreurs possibles de l’observation, et il attribuait ces différences à l’action d’une planète inconnue, les erreurs étant systématiques et telles qu’elles pourraient être produites par une planète extérieure. Cependant cet astronome ne soumit jamais cette vue au contrôle du calcul. M. Adams prit le problème plus au sérieux, puisqu’il en fit le sujet d’un travail particulier