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Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 5.djvu/240

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répandus dans la navigation de plaisance à voile et à l’aviron.

Les types les plus usités, comme bateaux de mer à voile ou à l’aviron, sont les goélettes ou schooners, les yawls, et les cotres ou cutters ; et en rivière, les clippers à dérive.

Les goélettes (fig. 201, page 231) portent deux mâts gréés chacun d’une brigantine et d’une flèche, et quelquefois un phare carré au mât de misaine. Le grand mât se place juste au maître-couple et le mât de misaine très en avant. À l’avant est un beaupré, portant focs et trinquettes. Les cotres ou clippers de mer (fig. 202, page 232) et les yawls (fig. 203, page 233) ont un gréement analogue, composé d’un mât portant brigantine et flèche et quelquefois un hunier et un beaupré ; les yawls ont en plus à l’arrière un mâtereau portant une petite voile dite tapecul.

Les clippers de rivière sont généralement gréés en houari (fig. 204), c’est-à-dire ont une grande voile triangulaire, portée par un petit mât, et un beaupré portant un foc.

Ce n’est pas ici que nous pouvons entrer dans le détail des particularités que présentent la construction de ces bâtiments à voiles. Bien que le sujet soit plein d’intérêt, nous nous bornerons à dire que l’on cherche surtout à donner aux yachts de mer des lignes d’eau très fines, peu de largeur, une voilure énorme, et que la stabilité s’obtient par une quille très haute et lestée fortement au moyen de feuilles de plomb.

Quant aux voiliers de rivière, ils portent généralement une quille mobile, appelée dérive, qui permet d’augmenter à volonté le tirant d’eau et la stabilité du bateau.

Les bateaux couramment employés en rivière, pour le canotage à l’aviron et les courses, sont la yole-gig, le skiff, l’outrigger et la périssoire ; puis des embarcations diverses se rapprochant des canots des navires de mer, et qui sont employées à la promenade.

La yole qui reçoit de un à quatre rameurs, est représentée (fig. 205).

Le skiff (fig. 206) diffère de la yole par sa plus grande longueur, son étroitesse, son pont avant et arrière en taffetas imperméable, ses grands porte-nage en fer, et la fargue qui entoure la chambre de nage. C’est un véritable kaïak esquimau perfectionné.

Quant à la périssoire (fig. 207), c’est une embarcation extrêmement légère et mobile.


Nous arrivons aux yachts à vapeur. Pour faciliter leur étude, nous les classerons en trois catégories :

1o Yachts de mer.

2o Yachts de rivière proprement dits.

3o Canots à vapeur.


yachts de mer.

Les caractères distinctifs des yachts de mer se rapprochent considérablement de ceux de la marine de guerre, c’est-à-dire qu’ils doivent être, autant que possible, rapides à la voile ainsi qu’à la vapeur. Outre ces qualités, on exige d’eux un confortable qui n’existe pas sur les bâtiments de guerre.

Au milieu d’une réunion de navires de tout genre, le yacht se distingue au premier coup d’œil. Il a ce que les Anglais appellent le yacht-like (l’air d’un yacht). L’élégance de ses formes, son avant, ordinairement terminé par une guibre de clipper très élancée ; son arrière très fin et comportant une longue voûte ; sa cheminée, de couleur claire ; sa mâture très inclinée sur l’arrière ; les embarcations souvent en bois naturel verni ; les cuivres resplendissants ; le pont, toujours d’une blancheur éclatante, tous ces signes sont tellement caractéristiques qu’on ne s’y trompe jamais.

Parmi les grands yachts à vapeur, nous citerons, par ordre de construction, d’abord le yacht de M. Perignon, la Fauvette, qui