Le châssis, avec traverses en fer à l’avant et à l’arrière, présente une très grande solidité. Les cylindres à vapeur, horizontaux, avec les tiroirs placés verticalement entre eux, forment un seul bloc serré entre les longerons intérieurs.
L’essieu coudé, chargé en quatre points, a ses coudes frettés. L’accouplement est fait par des manivelles et bielles extérieures.
La machine n’a pour le mécanicien qu’un abri-écran de très petites dimensions.
Le tender, à quatre roues, contient huit mètres cubes d’eau.
La machine à grande vitesse de la Compagnie du Nord rentre, on le voit, dans la catégorie des machines lourdes. On peut discuter la valeur de l’emploi du bogie, qui n’est pas sans avoir contribué à l’exagération du poids, pour des lignes où, en définitive, les courbes ne descendent jamais à de bien faibles rayons. C’est à la pratique à démontrer s’il est réellement utile de donner à une locomotive une mobilité qui a ses avantages, mais qui a aussi l’inconvénient de lui ôter beaucoup de sa stabilité sur les rails.
Nous donnons ci-après les principales dimensions de cette machine :
Longueur de la machine à l’extérieur des tampons |
9m,170 |
Nombre des tubes |
201 |
Diamètre moyen du corps cylindrique |
1m,251 |
Timbre de la chaudière |
10k |
Surface de chauffe totale des tubes |
93m,88 |