Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 5.djvu/267

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
de plus en plus lourds. Les premières machines à marchandises ne pesaient que 22 tonnes et demi, tandis qu’on arrive aujourd’hui à dépasser 50 tonnes. On peut constater également une tendance générale à augmenter, dans les machines à petite vitesse, le nombre des essieux accouplés. On va maintenant jusqu’à huit.

Les machines à marchandises appartiennent toutes, d’ailleurs, à un type commun, et ne présentent que de légères différences de Compagnie à Compagnie. C’est ce qui nous permettra de les décrire toutes d’après un seul type.

Nous prendrons comme le type actuellement le plus répandu la locomotive à marchandises à huit roues accouplées, de la Compagnie Paris-Lyon-Méditerranée, que nous représentons dans la figure ci-contre.

Cette machine, qui date de 1874, est employée sur les parties du réseau présentant des rampes de 25 à 30 millièmes. Le foyer est en porte-à-faux. Les tubes ont une longueur considérable (5m,360). La grille est inclinée, avec jette-feu, et desservie par deux portes de chargement. Le régulateur de vapeur est placé dans un dôme, sur l’avant du corps cylindrique. Les essieux d’avant et d’arrière ont un jeu transversal, pour faciliter le passage dans les courbes de 180 à 200 mètres de rayon. Les pistons ont, à cause de leur très grand diamètre, des contre-tiges, qui font corps avec eux et avec les tiges motrices. Les tiroirs sont au-dessus des cylindres.

Voici les dimensions principales de cette puissante machine :
Fig. 224. — Machine à marchandises de la Cie Paris-Lyon-Méditerranée.