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met le mouvement de l’arbre moteur d, d, à un troisième arbre horizontal, F (fig. 296 et 297) situé en dessous du châssis. Enfin cet arbre F met en mouvement deux pignons CC′ (fig. 297) qui agissent au moyen de chaînes de Galle GG′ sur deux arbres, fixés dans les rouleaux, parallèlement à leur axe, et qu’on appelle tocs. Le bout saillant du toc pénètre dans un coussinet spécial qui se meut entre deux des bras des roues RR′ qui porte la chaîne de Galle. Ce coussinet peut glisser dans le sens de son axe, qui coïncide avec un rayon de la roue, en même temps qu’il peut osciller autour de cet axe.

L’ouverture du coussinet qui reçoit le bout du toc, est évasée dans le sens du rayon de la roue, de façon à permettre les légères trépidations de l’essieu dans cette direction ; par l’intermédiaire du toc, la roue porte-chaînes conduit parfaitement le rouleau, quelle qu’en soit la position.

Fig. 298. — Locomobile cylindreuse des chaussées. (Système Gellerat.) Vue en bout.

L’appareil de direction du compresseur à vapeur est placé du côté gauche de la machine. Un volant a, muni d’une poignée, commande un arbre vertical b, qui, par transmission d’angle, commande à son tour un arbre horizontal d, e, fileté, en sens inverse, des deux côtés. La vis de direction rapproche ou écarte deux écrous rattachés aux bouts libres des essieux par des tirants, suivant que l’on veut faire tourner le véhicule dans un sens ou dans l’autre.

Chaque machine doit être conduite par deux hommes, un machiniste et un pilote. Pour graisser, il faut suspendre la marche, ces deux ouvriers étant indispensables pour assurer la direction. En leur adjoignant un chauffeur, le graissage peut se faire presque entièrement en marche, et il en résulte une économie sérieuse.

Les compresseurs à vapeur sont établis d’après trois types pesant respectivement 30 tonnes, 25 à 27 tonnes et 18 tonnes.