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longueur. Le perd-fluide, comme l’indique son nom, a pour but de faciliter l’écoulement de l’électricité. Il doit donc avoir le plus grand développement possible, et baigner dans une nappe d’eau intarissable.

Nous représentons dans la figure ci-contre le mode général d’installation d’un paratonnerre, tel que l’exécute M. Jarriant. On voit en A la tige, en C le collier de prise du courant. B est le conducteur qui, une fois parvenu au sol, traverse un caniveau D, rempli de charbon de braise, excellente substance conductrice de l’électricité. F est le puits qui doit aboutir à un cours d’eau intarissable, et E la dernière portion du conducteur, à laquelle on a donné la forme d’un cylindre creux pour augmenter la surface de dissémination du flux électrique, et qui constitue le perd-fluide.

On voit à part, et sur une plus grande échelle, le collier de prise du courant, E.


Nous terminerons ce chapitre, relatif aux procédés actuels de construction des paratonnerres, en signalant une forme avantageuse qui a été donnée à la pointe des paratonnerres par un physicien constructeur de Bordeaux, M. Buchin.

En 1877, M. Buchin pre-
Fig. 310. — Le paratonnerre actuel.
AA, tige du paratonnerre. — BB′, conducteur métallique. — C, Collier de prise de courant. — D, caniveau rempli de braise. — EE′, perd-fluide. — F, puits intarissable d’eau courante.