Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 5.djvu/417

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
Fig. 343. — Pile à gaz de M. Albin Figuier.

Le sens et l’intensité de ce courant dépendraient donc de la somme algébrique de ces divers effets.

On comprend ainsi que ce courant puisse être très faible, et que néanmoins l’action chimique concomitante soit relativement énergique. Cette dernière s’accomplit simultanément aux deux pôles, qui tendent chacun à prendre le même signe.

Nous donnerons maintenant la description de la pile que M. Albin Figuier a employée pour ses recherches.

Cette pile est formée (fig. 343) de deux cylindres creux, en graphite, C, C′, fermés par en bas, et rendus impolarisables par un dépôt de mousses métalliques ou charbonneuses.

Chaque cylindre est muni, à sa partie supérieure, d’un collier métallique, servant d’attache aux rhéophores. Ces deux cylindres, offrant ainsi un grand développement de surface à l’action du liquide dans lequel ils plongent, et des gaz qui circulent continuellement, même sous pression, sont maintenus par le couvercle, e e′ du vase récepteur, qui ferme hermétiquement. Chacun de ces cylindres est fermé par un bouchon livrant passage à deux tubes a, a′ qui servent à l’entrée et à la sortie des gaz.

Dans quelques expériences, les cylindres de graphite ont été remplacés par des godets en porcelaine dégourdie, fortement imprégnés de mousse de platine.

Le choix du liquide n’est pas indifférent ; il est bon d’employer un liquide alcalin toutes les fois que les gaz, en réagissant l’un sur l’autre, doivent donner lieu à un composé acide, et réciproquement.