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L’idée qui présida à la construction des compteurs galvanoplastiques était, on le voit, très séduisante. On n’a pu cependant produire, jusqu’à ce jour, que des instruments de laboratoire, et non des appareils véritablement industriels.

Quoi qu’il en soit, la question est loin d’être vidée ; il est même à souhaiter que des recherches sérieuses soient entreprises dans ce sens, en vue d’obtenir des compteurs électriques robustes et d’une précision suffisante pour répondre aux besoins de la pratique.

Lorsque la considération du prix n’entrera pas en ligne de compte, on aura intérêt à se servir, pour les mesures, des sels d’argent, à cause du fort équivalent électro-chimique de ce métal.




CHAPITRE III

sources d’électricité employées en galvanoplastie. — les piles hydro-électriques. — les piles thermo-électriques. — les machines magnéto et dynamo-électriques. — les accumulateurs.

Les sources d’électricité employées en galvanoplastie, ont subi, dans ces dernières années, des modifications considérables. Les piles hydro-électriques ne sont plus employées, de nos jours, que chez les amateurs ou les petits industriels, ou bien encore chez ceux qui exercent leur art sur des modèles de dimensions très réduites.

L’emploi des piles thermo-électriques a paru, dès l’abord, présenter des avantages considérables. Deux systèmes principaux ont été essayés : la pile de Noé et celle de Clamond.

La pile de Noé dont nous avons donné une vue dans le Supplément à la Pile de Volta (fig. 347, p. 416), se compose d’un grand nombre de couples, formés chacun par la réunion d’un barreau de maillechort et d’un barreau d’alliage de zinc et d’antimoine.

Tous les couples, soudés bout à bout, sont enroulés en hélice, de telle façon que les soudures paires forment un cylindre intérieur, tandis que les soudures impaires se trouvent toutes à l’extérieur.

Un bec de gaz, placé dans le centre, chauffe les premières ; les autres sont maintenues à une température notablement plus basse, grâce au courant d’air très actif qui ne manque pas de s’établir extérieurement.

Chaque élément donne environ de volt, sa résitance intérieure étant de d’ohm. Une pile formée de 20 éléments, en tension, donnerait donc une force électro-motrice de 1 volt, 25, avec une résistance intérieur de 0 ohm, 5.

La pile de Clamond dont nous avons également donné une vue dans le Supplément à la Pile de Volta (fig. 348, p. 407), est formée, comme on l’a vu, de barreaux de fer et d’un alliage de bismuth et d’antimoine. Elle est chauffée au gaz.

Malheureusement, les piles thermo-électriques n’ont qu’un rendement très faible et elles présentent, en outre, un grave inconvénient. Au bout d’un temps relativement court, les alliages, à force d’être chauffés, puis refroidis, donnent lieu à un phénomène de liquation : les métaux qui forment les alliages se dissocient, et la pile est rapidement hors de service.

Les piles thermo-électriques ont donc été abandonnées, pour les opérations galvanoplastiques ; ce qui n’empêche pas que l’avenir de l’électricité ne réside peut-être, ainsi que nous l’avons dit, dans le perfectionnement de cet appareil, qui permettrait de transformer directement la chaleur en électricité, sans aucun intermédiaire, et sans passer par les transformations, si coûteuses, auxquelles donne lieu l’emploi des machines dynamo-électriques.

Le courant électrique dont on fait usage aujourd’hui, dans l’industrie de la galvanoplastie et des dépôts électro-chimiques, est fourni par la machine dynamo-élec-