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Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 5.djvu/474

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Fig. 400. — Accumulateur Planté-Bouilhet.


ces machines ont l’inconvénient de nécessiter des temps d’arrêt pour le repos des mécaniciens chargés de la conduite des moteurs et des machines. Grâce aux accumulateurs de M. Planté, que nous avons décrits dans le Supplément à la pile de Volta, on peut aujourd’hui produire, à bon compte, des courants électriques constants et continus.

Les accumulateurs les plus généralement adoptés sont ceux que M. H. Bouilhet a spécialement disposés pour cet usage et que nous représentons dans la figure ci-dessus. Ils sont formés d’une grande cuve en bois, enduite de gutta-percha, dans laquelle on a placé une série de plaques de plomb, de 0m,46 sur 0m,50 de hauteur, au nombre de 28, plongeant dans l’eau acidulée par de l’acide sulfurique, 14 sont reliées ensemble, pour former le pôle positif, et 14 pour le pôle négatif.

Ces accumulateurs sont chargés par une machine dynamo-électrique Gramme, mise en marche par une machine à vapeur, qu’on utilise, en même temps, pour faire fonctionner d’autres appareils destinés, pendant le jour, à produire le courant électrique nécessaire au dépôt galvanoplastique. C’est seulement quand le travail de la journée est fini, et que la machine à vapeur s’arrête, que l’on a recours aux accumulateurs, pour continuer l’opération.

D’après M. H. Bouilhet, chaque pile secondaire peut accumuler jusqu’à 350 ampères par jour. Au début de la décharge, la consommation est de 27 ampères par heure, mais elle tombe rapidement à 25, et se maintient à ce chiffre, pendant une période de 12 heures, après laquelle elle décroît sensiblement.




CHAPITRE IV

progrès réalisés en galvanoplastie. — travaux de m. bourbouze. — les reproductions artistiques de m. junker. — moulage à cire perdue. — les nouveaux bains de m. thiercelin. — métallisation des pièces anatomiques, des charbons pour piles, etc.

L’art de la galvanoplastie, si modeste à ses débuts, à cause des manipulations délicates auxquelles devaient s’astreindre les opérateurs, est devenu aujourd’hui une industrie assez pratique pour que les résultats n’en soient jamais douteux.