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Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 5.djvu/499

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Fig. 412. Coupe du télégraphe optique du colonel Mangin, éclairé par une lampe à pétrole.


foyer occupera exactement la place qu’occupait la flamme de la lampe. Les rayons parallèles du soleil sont alors dirigés sur la lentille, au moyen de deux miroirs plans, que l’on ajuste à la main, de façon qu’ils suivent le mouvement apparent du soleil. Par les temps sombres, on peut encore, pendant le jour, avoir recours à la lampe, mais alors les signaux ne sont plus perceptibles au-delà de 25 à 30 kilomètres.

Fig. 413. Coupe de l’obturateur et du manipulateur de l’appareil optique du colonel Mangin.

Nous représentons sur la figure 414 le télégraphe optique éclairé par le soleil. Sauf la source lumineuse qui est extérieure, tous les organes mécaniques sont les mêmes que ceux de l’appareil éclairé par le pétrole.

Il suffit, comme il vient d’être dit, d’enlever la lampe ; les deux miroirs plans, M1 et M′1, convenablement inclinés selon la position du soleil, et que l’on fait mouvoir à la main, d’après le déplacement de l’astre radieux, renvoient le faisceau lumineux réfracté à travers les deux lentilles P et P′, hors de la boîte.

Dans tous ces systèmes, la vitesse de l’expédition des éclats lumineux est de quinze à vingt mots par minute ; mais il est prudent de ne pas chercher à atteindre une trop grande vitesse, car alors les signaux deviennent difficilement perceptibles, et peuvent occasionner de graves erreurs.

Avec la lumière solaire, pendant le jour et celle d’une lampe à pétrole, pendant la nuit, les appareils optiques à lentilles permettent de communiquer, suivant leur calibre, qui va de 15 à 40 centimètres, à des distances variant de 30 à 120 kilomètres.


La figure 415 représente un télégraphiste militaire français manœuvrant l’appareil optique. Comme l’officier qui a l’œil à la lunette et la main sur le manipulateur ne peut inscrire les dépêches qu’il reçoit, un soldat est près de lui, pour noter sur un carnet les mots que l’officier lui dicte.


Pour les places fortes, dans lesquelles les