Aller au contenu

Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 5.djvu/54

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

duire encore la déperdition de la chaleur par les parois du cylindre.

Les obturateurs (fig. 40 et 41) sont en fonte, ils ont une longueur totale de 565 millimètres. Ceux d’admission a et a′ ont en section transversale la forme d’un rail, dont le patin, au lieu d’être plat, serait arrondi suivant un arc de cercle de 140 millimètres, ils sont terminés par deux disques circulaires, dont une partie de la circonférence aurait été enlevée et remplacée par une partie semblable a2 en bronze ; chacun de ces tasseaux, que l’on peut remplacer facilement lorsqu’ils sont usés, porte une queue ou douille glissant dans un évidement a3 de l’obturateur, que l’on voit sur la figure 40 ; un ressort à boudin logé dans cette douille a pour effet de repousser le tasseau et d’appliquer exactement l’obturateur sur son siège. La lubrification se fait au moyen de graisseurs G rapportés sur les tubulures d’introduction.

Les obturateurs d’échappement e, e′ présentent des dispositions analogues, seulement leur section est celle d’un demi-cylindre creux.

Chacun de ces quatre obturateurs a son extrémité emmanchée dans une mortaise appartenant à l’axe de commande correspondant, lequel reçoit un mouvement de rotation alternatif comme nous l’expliquerons plus loin. Cette disposition assure la fixité des axes avant et arrière des distributeurs, tout en laissant à ceux-ci la faculté de suivre le jeu résultant de l’usure.

Les axes de commande des obturateurs traversent des garnitures métalliques qui remplacent les presse-étoupes et dont l’étanchéité est parfaite. Ce qui fait l’intérêt de cette machine, c’est surtout le mode de fermeture des obturateurs d’admission.

Reportons-nous à la figure 41 qui représente l’ensemble de la commande des obturateurs d’avant.

La tige t commandée par l’excentrique actionne le levier L qui transmet son mouvement au levier à deux branches N, par l’intermédiaire de la bielle A ; ce levier est monté fou sur l’axe du distributeur : à l’une des extrémités de ce levier, en S, est articulée une touche d’acier qui entraîne un couteau fixé à l’extrémité d’une came clavetée sur l’axe de l’obturateur ; cette touche est réunie à une fourchette dont les deux branches sont reliées par un axe en acier susceptible de se déplacer dans une coulisse g articulée elle-même à la partie inférieure d’un levier D. Cette coulisse est munie d’un arrêt qui, à une certaine période du mouvement d’oscillation du levier, N, force la touche à abandonner le couteau contre lequel un ressort presse la fourchette.

La came à couteau qui est, comme nous l’avons dit, clavetée sur l’axe de l’obturateur, est rappelée constamment par le ressort atmosphérique, P, par l’intermédiaire de la bielle A′.

Le levier d, qui oscille autour d’un axe fixé sur le cylindre de la machine, est réuni en G, à la tringle b commandée par le régulateur.

Dans la position de la figure 41, la bielle de connexion A se trouve au point mort supérieur et la touche vient s’engager sous le couteau. Lorsque la bielle descendra, le balancier N oscillera, la touche se relèvera entraînant avec elle la came à couteau, ce qui détermine l’ouverture de l’orifice d’admission. Pendant toute la période d’entraînement, la touche est maintenue par le couteau contre le ressort. L’axe de la fourchette participe au mouvement de rotation, mais il arrive un instant où, la rotation continuant, cet axe vient buter contre l’arrêt de la coulisse, et fait déclencher le couteau. Le balancier de la commande N est alors ramené à la position initiale par la bielle de rappel A.

On voit que la durée d’ouverture du distributeur d’admission dépend de la distance qui existe entre l’axe de la fourchette et