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Fig. 492. — Galvanomètre à miroir de Sir William Thomson (vue prespective d’ensemble).


vient circuler le courant électrique venant du câble. Ce courant fait dévier l’aiguille de sa position. Si c’est le courant négatif, l’aiguille est déviée à gauche, si c’est le courant positif, elle est déviée à droite. Au-dessus de l’aiguille on a placé un fort aimant, A, qui ramène par son influence l’aiguille dans le plan du méridien magnétique, en d’autres termes rend l’aiguille astatique, c’est-à-dire indifférente à l’action magnétique du globe, de sorte qu’elle n’est influencée que par le courant du câble.

L’aiguille, contenue dans la boîte G, porte à son extrémité, un miroir très léger, qui réfléchit la lumière d’une lampe à pétrole placée à l’intérieur de la boîte. Les rayons lumineux projetés sur ce petit miroir, sont réfléchis et renvoyés au dehors, à travers un trou pratiqué dans la boîte. Grâce à cette ampliation, le moindre mouvement de l’aiguille, qui serait imperceptible à l’œil nu, se trouve accusé par un grand déplacement de l’image projetée sur un écran horizontal, S. Les positions que cette image occupe successivement, à droite ou à gauche de la ligne de repère de l’échelle portant un o, répondent aux traits et aux points de l’alphabet Morse. Le zéro de la division répond à l’immobilité de l’aiguille. À chaque passage du courant du câble, et selon que ce courant est négatif ou positif, le rayon lumineux oscille à gauche ou à droite du zéro.

Pour rendre la lecture plus facile, l’échelle de division est placée dans l’obscurité, et est visible par transparence, grâce à la lampe à pétrole, L, qui se trouve derrière l’écran. Les mouvements de l’aiguille correspondant aux signes du vocabulaire Morse sont ainsi faciles à saisir. Un employé lit ces signaux,