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guerre, et les étoupilles, qui sont en usage actuellement.

Fig. 177. — Étoupille fulminante.

L’étoupille est un tube rempli d’une préparation chimique, dont la combustion détermine l’inflammation de la charge de poudre du canon. L’étoupille adoptée en 1877 se compose (fig. 177) d’un grand tube extérieur en cuivre rouge, a, qui se termine à sa partie supérieure par deux oreilles rabattues, et d’un tube inférieur, d, en cuivre rouge aussi, et qui contient la substance fulminante, formée d’une partie de chlorate de potasse et de deux parties de sulfure d’antimoine, le tout humecté d’eau gommée et séché soigneusement ensuite. Cette substance fulminante occupe le tiers du tube intérieur ; un fil rugueux, c, la traverse suivant son axe. La fermeture est complétée par une rondelle de caoutchouc interposée entre le petit tube et le tampon en bois ; enfin, le fil rugueux est en cuivre rouge terminé par un crochet, j. C’est dans ce crochet que l’on introduit le crochet du tire-feu, de telle façon qu’au moment où le pointeur servant tire ce crochet, le fil rugueux a, b par son frottement détermine l’inflammation de la substance fulminante.

Pour empêcher qu’après la mise du feu le tube de l’étoupille soit projeté en arrière et qu’il vienne blesser les servants placés autour de l’avant-train, à l’arrière de la pièce, on relie l’étoupille et le rugueux par un fil de laiton ; alors, l’étoupille reste accrochée au tire-feu.

Fig. 178. — Étoupille électrique.

Dans les tourelles cuirassées des forts, que