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seulement en temps de guerre, mais encore durant les manœuvres d’automne ? Les chevaux, qui ont trotté sur les routes, plus ou moins bien entretenues, ont perdu leurs fers : si l’on était obligé de requérir un forgeron civil, on attendrait longtemps. N’est-on pas aussi dans la nécessité d’aller chercher au loin l’avoine et le foin ? En d’autres termes, les progrès qu’a faits l’art de la guerre exigent que chaque unité, compagnie, escadron ou batterie, puisse vivre isolément. Quant aux fourgons qui suivent les batteries et qui servent au transport des vivres et des bagages, ce sont des voitures à quatre roues, conduites à grandes guides, par des canonniers, assis sur le siège de devant.

Mais l’artillerie ne fournit pas uniquement des batteries de combat. Au moment de la mobilisation de l’armée, plusieurs de ces batteries « se dédoublent », c’est-à-dire qu’elles donnent les éléments, hommes, chevaux et matériels, nécessaires à la constitution d’une batterie, d’abord, et d’une section ensuite. C’est le capitaine en premier et ses trois lieutenants, qui commandent la batterie ; le capitaine en second, aidé par deux sous-lieutenants de réserve, commande la section.

Qu’est-ce qu’une section ? Chaque corps d’armée doit avoir, en temps de guerre, deux sections de munitions d’infanterie et quatre sections de munitions d’artillerie. Les unes et les autres sont destinées au ravitaillement des troupes avant, pendant et après la bataille.

Chaque section de munitions d’infanterie se compose de 32 caissons à munitions, d’une forge, d’un chariot de batterie et d’un chariot-fourra-
Fig. 185. — Dédoublement d’une section d’artillerie.