Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 6.djvu/216

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
Fig. 186. — La boulangerie de campagne.


gère. Un caisson de munitions renferme 18 144 cartouches, de sorte qu’outre les cartouches contenues dans le sac du soldat, l’approvisionnement de première ligne d’un corps d’armée est de 1 161 216 cartouches de fusil.

Chaque section de munitions d’artillerie se compose de 14 caissons à munitions, contenant des obus et des gargousses pour les canons de 90 des batteries montées, et de 3 caissons à munitions contenant des obus et des gargousses pour les canons de 80 des batteries à cheval. En outre, chaque section d’artillerie traîne un canon de rechange sur son affût, un affût de rechange sans pièce, une forge, un chariot de batterie et un chariot-fourragère.

Tel est ce que nous avons appelé l’approvisionnement de première ligne d’un corps d’armée. Les six sections dont nous venons de faire la description accompagnent les régiments d’infanterie et les batteries d’artillerie jusque sur le champ de bataille, et leur distribuent des munitions, sous le feu de l’ennemi. En arrière du corps d’armée, et à quelque distance, marche le parc d’artillerie, qui comprend 175 voitures, à savoir : 69 caissons à munitions pour les canons de 90 ; 12 caissons à munitions pour les canons de 80 ; 45 caissons à munitions d’infanterie ; 2 caissons à munitions pour les revolvers.

Quand les sections de première ligne ont épuisé leurs munitions, elles se réapprovisionnent au parc du corps d’armée.

Enfin, le parc du corps d’armée comprend un équipage de pont, c’est-à-dire 41 voitures, dont 21 haquets à bateaux, 15 chariots de parc, 2 forges.

Cet équipage de pont, qui est destiné à jouer un rôle très important dans les opérations de guerre, est desservi par une compagnie de l’un des deux régiments de pontonniers que nous avons énumérés plus haut, et qui tiennent garnison, en temps de paix, à Angers et à Avignon.

Il serait injuste de mentionner purement et simplement les pontonniers. Depuis quinze ans, on a beaucoup et souvent discuté la question de savoir si les pontonniers devaient être des artilleurs ou des sapeurs ; ce n’est là, toutefois, qu’un détail d’importance secondaire. Ce qui est certain, c’est qu’à maintes reprises, les pontonniers ont contribué à la victoire et que, dans une circonstance critique, ils sauvèrent