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Fig. 228. — Deuxième type de fusil autrichien.

A, magasin. — bbb, les cartouches placées obliquement, la balle en bas. — B, le ressort propulseur. — R, l’aujet. — M, la crosse du fusil. — C, culasse mobile et percuteur. — L, levier de manœuvre. — T, canon. — D, détente.


a été introduit en 1889 dans l’armée austro-hongroise. Le ministre de la guerre a obtenu des Délégations un premier crédit de 80 millions, pour subvenir aux frais de la fabrication de près de 800 000 fusils de ce type.

Ce type de fusil à répétition est peut-être celui de tous dont le maniement est le plus facile et le plus rapide, le tir pouvant donner 35 coups par minute. Nous décrirons pourtant les trois autres types.

Le premier type (fig. 227) est destiné à l’armement des dragons, des servants de l’artillerie de campagne et des équipages de la flotte. C’est dans la crosse du fusil qu’est le magasin, qui renferme 15 cartouches. Ce magasin A se compose de trois tubes contenant chacun 5 cartouches ; à sa partie antérieure, ce magasin est en rapport avec un tambour cannelé, B, qui détermine son mouvement de rotation, grâce à une coulisse à répétition c. Quand on veut remplir le magasin, on le fait tourner de droite à gauche et on le garnit le long de la rainure D.

Pour le tir, il faut exécuter cinq mouvements :

Soulever le levier ; — ramener le cylindre en arrière ; — repousser le cylindre en avant ; — rabattre le levier ; — presser la gâchette.

Ces mouvements sont élémentaires, presque instinctifs, nous n’y reviendrons pas puisque l’emploi des trois autres modèles Mannlicher exige la succession des mêmes opérations.

Ce premier fusil ne pèse que 5 kil. 500 quand il est chargé de 15 cartouches.

Le second modèle (fig. 228) est muni d’un magasin fixe, qui contient 12 cartouches placées diagonalement. Ce magasin, A, est une boîte métallique enfermée dans le fût et la crosse. On y introduit les cartouches par la partie latérale, O, de la monture.

Le fonctionnement de ce système est d’une merveilleuse simplicité ; seulement, le chargement du magasin est long, et, de plus, par la disposition même des cartouches dans le magasin, le centre de gravité de l’arme est trop reporté vers l’arrière.

Le troisième et le quatrième modèles ont des chargeurs séparés. Comme ils ne diffèrent l’un de l’autre que par des détails de construction, nous nous contenterons de décrire le quatrième modèle, c’est-à-dire le fusil dont est munie actuellement l’infanterie de l’armée autrichienne.