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Fig. 227. — Premier type du fusil autrichien.

A, l’un des tubes servant de magasin. — B, tambour cannelé mettant successivement en mouvement les tubes A. — c, coulisse à répétition transmettant le mouvement aux tubes A. — R, section intérieure de l’un des tubes magasins montrant le ressort propulseur. — D, une partie de l’ouverture de chargement du magasin. — L, détente. — C, culasse mobile. — P, percuteur. — T, canon.

Hâtons-nous d’ajouter que ni les soldats, ni les sous-officiers, ni même les officiers, ne sont astreints à apprendre par cœur cette interminable nomenclature. Ce que l’on veut, c’est que le soldat exécute tous ces mouvements machinalement, et dans l’ordre exact indiqué par le règlement ; c’est la condition essentielle à remplir pour obtenir, sur le champ de bataille, un tir bien réglé. En se reportant aux figures 225 et 226, nos lecteurs pourront aisément se figurer les mouvements de la charge, et s’assurer ainsi que le règlement allemand n’indique absolument que les opérations indispensables.

Les Allemands ont essayé trois cartouches pour le fusil Mauser. La cartouche définitivement adoptée est composée d’un étui en laiton, qui est verni à l’intérieur. La charge de poudre est de 5 grammes ; une rondelle en cire et deux rondelles en carton séparent la charge de poudre de la balle.

Comme nous l’avons dit plus haut, le fantassin allemand emporte 100 cartouches. Les caissons de munitions qui accompagnent chaque bataillon renferment, en outre, 80 cartouches par homme ; enfin, les voitures à bagages, les caissons de munitions des colonnes de corps d’armée qui suivent les régiments, à dix ou quinze kilomètres en arrière, contiennent encore 72 cartouches par homme. Au total l’approvisionnement en cartouches dans l’armée allemande, est de 252 par soldat d’infanterie.

On croit que la poudre employée par les Allemands, dans la cartouche du fusil Mauser est, comme la poudre de notre nouveau fusil, une poudre sans fumée. Mais les renseignements précis font jusqu’à présent défaut à ce sujet. Il paraît, toutefois, que les poudres sans fumée essayées en Allemagne ont de grands défauts


CHAPITRE VII

le fusil autrichien et le fusil suisse.

Un armurier de Vienne, Mannlicher, a créé quatre types de fusils à répétition, dont le quatrième (par la date de sa fabrication)