Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 6.djvu/45

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

de lumière, pour demeurer bien éclairés après leur grossissement.

En lisant dans les Merveilles de la science la description de l’appareil de Bertsh, qui fut le premier de ce genre, on a vu que l’éclairage de cet appareil était produit par le soleil. L’appareil de Bertsh se fixait, en effet, au volet d’une chambre fermée, et on recevait les rayons du soleil réfléchis par un miroir plan mobile. Mais l’emploi de la lumière solaire est sujet à bien des incertitudes, car le soleil manque souvent dans les climats du Nord, et l’intensité de son éclat est très variable. La lumière oxhydrique, ou lumière Drummond, est d’un usage dispendieux, et quelquefois dangereux. L’éclairage au magnésium est d’une durée bien courte. Une lampe à pétrole a assez de puissance pour remplacer le soleil ou la lumière oxhydrique. Cependant, après avoir essayé ces divers moyens d’éclairage intense, on a fini par se contenter de la lumière diffuse, en la concentrant par une série de lentilles, qui recueillent toute la quantité de lumière ambiante.

Les objets placés dans l’appareil photo-micrographique sont donc éclairés par un miroir argenté, qui envoie, parallèlement à l’axe du microscope, un faisceau de lumière, lequel venant tomber sur une puissante lentille est réduit à un filet lumineux, d’une puissance considérable.

Voici la disposition de l’appareil le plus généralement employé aujourd’hui pour l’impression photographique des images des objets vus au microscope.

Fig. 62. — Appareil pour la production des épreuves photo-micrographiques.

M est le miroir argenté qui reçoit le faisceau de lumière réfléchie par le miroir plan argenté I ; un diaphragme, E, arrête la partie du faisceau lumineux qui serait perdue et ne laisse passer que la quantité de lumière qui peut être utilisée pour l’éclairage de l’objet. D est la lentille convergente qui concentre les rayons lumineux en un filet unique, pour l’envoyer dans l’instrument. H est un simple écran que l’on enlève quand on veut opérer, c’est-à-dire laisser arriver la lumière sur l’objet. M est, comme il vient d’être dit, le miroir argenté mobile à la main, qui reçoit la lumière envoyée par le miroir plan I et la lentille D, et la rejette sur le corps placé sur le porte-objet F.

Pour obtenir l’image photographique de l’objet étudié, on manœuvre à l’aide de la vis le tuyau du microscope, en regardant par l’oculaire placé en B, c’est-à-dire à l’extrémité du tube. Quand on voit bien l’objet agrandi par le jeu des lentilles intérieures du microscope, on enlève l’oculaire et on le remplace par un petit châssis photographique A, contenant la plaque sensible. À cet effet, sur l’extrémité du microscope est fixée une platine bien dressée, sur laquelle le châssis peut se poser très exactement. La plaque que renferme ce châssis est de très petites dimensions, elle est seulement de 9 centimètres de long sur 4 de large. Bien entendu que la platine qui supporte le châssis est percée d’un trou, pour laisser passer la lumière.

Tout étant ainsi disposé, on fait glisser dans sa rainure la planchette inférieure du châssis,