Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 6.djvu/544

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dont le fonctionnement est fondé sur les mêmes principes que ceux déjà décrits, mais qui s’en distingue par l’apparence du foyer. La paroi extérieure du foyer est garnie de plaques de mica, à travers lesquelles le rayonnement du calorique s’opère.

2° Le Phare scolaire. Ce dernier appareil rentre dans la catégorie des appareils fixes, auxquels on doit donner la préférence, en raison de la possibilité qu’ils offrent de se prêter à un appel d’air provenant du dehors, et de former ainsi un véritable calorifère, rationnellement installé. On voit dans la figure 407 la coupe de ce dernier poêle. Il est pourvu d’un bassin d’eau, et une lame de mica A A′, B B′, ferme le foyer, en laissant voir le feu.

Fig. 407. — Coupe du phare scolaire.

Au même titre, c’est-à-dire comme ayant l’avantage de renouveler l’air d’une façon très large, il faut citer le poêle tubulaire ventilateur de M. Auguste Besson, que l’on voit dans plusieurs bureaux, écoles, hôpitaux, etc. C’est un calorifère dans lequel l’air servant au chauffage, est puisé au dehors, tandis que l’air alimentant la combustion, est pris dans la pièce même, dont il assure ainsi la ventilation, par l’expulsion de l’air vicié.

Le poêle Besson chauffe donc en ventilant.

Une chambre de chauffe reçoit, à leur sortie du foyer, les gaz provenant de la combustion. Cette chambre est traversée, dans toute sa hauteur, par une série de tubes verticaux, en tôle, ouverts à leurs deux extrémités, et qui, multipliant la surface de chauffe, fournissent un rendement de 85 pour 100 du calorique produit par le combustible.

Ces tubes éloignés et isolés du foyer, ne peuvent jamais être surchauffés ; ils empruntent exclusivement leur thermalité aux produits gazeux de la combustion, et donnent passage à l’air de l’appartement, ou, par un appel ménagé sous le socle, à l’air de l’extérieur.

L’air les traverse de bas en haut, y élève sa température, et par une ventilation croissante, porte au loin, la chaleur.

L’enveloppe extérieure de l’appareil, plus éloignée encore du foyer, ne fournit qu’un faible rayonnement, permettant de rester et travailler dans son voisinage, sans être incommodé.

La charge de combustible s’introduit dans un cylindre central en fonte, par un couvercle en fonte, qui, soigneusement refermé, préserve de toute émanation. La grille sur laquelle s’opère la combustion,